TOKYO (awp/afp) - La fusée japonaise H-2A a décollé samedi pour placer en orbite un troisième satellite de géolocalisation dans le cadre d'un dispositif complémentaire du système GPS américain, afin d'en améliorer les services au Japon.

Après un report d'une semaine, le 35e exemplaire du lanceur H-2A s'est élancé à 14H29 locales (05H29 GMT) de la base de Tanegashima dans le sud de l'archipel, selon les images diffusées en direct par l'Agence d'exploration spatiale japonaise (Jaxa).

Le tir a été effectué pour le compte de la Jaxa par le groupe industriel Mitsubishi Heavy Industries (MHI).

"La fusée suit la trajectoire prévue", a précisé le commentateur de la Jaxa dans les premières minutes.

Si tout va bien, une fois séparé de la fusée, Michibiki No3 doit rejoindre deux premiers engins similaires appelés Michibiki et Michibiki No2 lancés respectivement en 2010 et tout début juin dernier. Un quatrième satellite du même type doit être expédié d'ici à la fin de l'année.

Le tout est censé permettre à la Jaxa de démarrer en 2018 pour 15 ans un service de localisation, complémentaire du GPS américain et offrant à ce dernier un niveau de précision encore supérieur à ce qu'il est actuellement. Ces informations seront reçues au Japon, en Australie et dans une partie de l'Asie.

En théorie, le système GPS permet de localiser un élément fixe ou mobile sur Terre à environ dix mètres près. Cependant, cette précision dépend grandement des conditions météorologiques et terrestres et les satellites ne sont pas forcément toujours visibles.

L'archipel nippon, aux mégapoles denses avec des forêts de gratte-ciel, et au terrain très accidenté, est l'une des zones où la précision théorique est difficile à atteindre, selon les chercheurs de la Jaxa.

Il faut en effet recevoir simultanément les signaux de plusieurs satellites GPS pour situer un objet. La série des Michibiki sera plus facilement visible du sol nippon que les satellites de la constellation GPS, car situés quasiment au zénith. Ceci est censé apporter un signal disponible à tout moment et un degré de précision de 2 mètres, voire de quelques centimètres.

Cette meilleure densité d'informations doit ainsi autoriser le développement de nouveaux services reposant sur la géolocalisation, à des fins publiques (sécurité, trafic routier, etc.), personnelles ou professionnelles.

Seront possibles aussi des services géolocalisés d'envoi groupé de messages automatiques en cas de tremblement de terre et de risque de tsunami.

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