(ommodesk.com) Les organismes génétiquement modifiés (OGM) devaient permettre d’endiguer la faim la faim dans le monde. Loin d'avoir rempli cet objectif, ils accélèrent, au contraire, les changements climatiques et augmentent drastiquement les coûts pour les agriculteurs, a expliqué mercredi l'organisation indienne Navdanya, à l'issue du travail qu'elle a mené en collaboration avec 21 associations.

La croissance des rendements, promise par les vendeurs de semences génétiquement modifiées, ne s'est pas traduite dans les faits. Alors que Monsanto promettait 50% de plus, la productivité n'a en réalité pas progressé du tout, selon le rapport. En Australie, une baisse de 17% a même été constatée par rapport au colza traditionnel.

En outre, la modification génétique des cultures a entraîné un accroissement de l'utilisation de pesticides. De nombreux parasites et les mauvaises herbes se sont très bien adaptés à ce type de semis et aux produits chimiques utilisés. "Au lieu de les neutraliser, les OGM ont même attiré de nouveaux insectes et rendu les mauvaises herbes plus résistantes".

Les agriculteurs indiens ont ainsi été obligés de recourir à de plus en plus de produits. Le coût des intrants a été multiplié par 13 en trois ans, après l'introduction du Bt Cotton : dans le pays, il est passé de 13 millions d'euros (921 millions de roupies) à 190 millions d'euros (13,3 milliards de roupies).

Cette explosion des coûts a finalement fortement endetté les agriculteurs du Sud et serait la cause de 250.000 suicides en Inde. La plupart se seraient donné la mort dans leurs plantations, là où le Bt Cotton a remplacé toutes les cultures traditionnelles.

En 2008, le gouvernement français a décrété un moratoire sur la culture du maïs Monsanto 810, la seule variété autorisée dans l'Union européenne. La Cour de justice a rendu illégale cette décision en septembre dernier, mais la France maintient, depuis, son embargo.