Edmond de Rothschild Asset Management détaille dans une récente analyse les facteurs qui rendent la dette financière particulièrement attractive au sein de l'univers obligataire. D'abord, les nouvelles exigences réglementaires a incité les émetteurs à "améliorer leur capital en quantité et en qualité, à émettre de nouveaux instruments de quasi-fonds propres, et à remplacer les anciens instruments notamment en exerçant leurs options de rappel", note le gérant. Ces mesures ont permis d'améliorer la capitalisation, la solvabilité et la liquidité de ces établissements.

Edmond de Rothschild Asset Management précise que cette thématique de la transition réglementaire "a contribué aux bonnes performances et au dynamisme de la classe d'actifs : ces titres continuent d'afficher un couple rendement/risque attractif et leur potentiel de volatilité et de perte maximale paraît dans l'ensemble limité" depuis quelques années.

Le deuxième facteur soutenant la classe d'actifs de la dette financière tient au fait que les banques ont montré, lors des stress tests de l'automne dernier, "une certaine capacité à encaisser les chocs" grâce à la diversité de leurs activités, note le gestionnaire. "Davantage transparentes sur leur profil de risque et leurs activités, elles présentent désormais dans l'ensemble une exposition maîtrisée à des facteurs de tension tels que le pétrole, le risque grec ou la crise russe", précise-t-il.

Dernier catalyseur pour la dette financière, le contexte général en Europe marqué par l'assouplissement monétaire de la BCE "devrait être globalement favorable à la classe d'actifs". Le quantitative easing lancé par Mario Draghi "va notamment permettre d'alléger le coût de financement des banques qui devraient être les principales bénéficiaires de cette politique monétaire accommodante."

Au final, Edmond de Rothschild Asset Management estime que "le rendement moyen de la classe d'actifs pourrait atteindre 6 % en 2015."