Zurich (awp) - Le sidérurgiste Schmolz+Bickenbach (S+B) a confirmé lundi avoir fait une offre de rachat pour la française Asco Industries, une société qui a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 500 mio EUR en 2016 avec 1500 collaborateurs.

Dans son communiqué, S+B affirme que cette offre de rachat est conforme à sa stratégie qui consiste à jouer un rôle actif dans le processus de consolidation de la branche des aciers spéciaux en Europe. L'acquisition fera de S+B un leader européen des aciers spéciaux de haute qualité. Les produits de l'entreprise française complètent bien la palette des propres produits de S+B.

La finalisation de la transaction, dont les détails financiers ne sont pas précisés, dépendra de diverses conditions non précisées non plus. S+B promet des informations "en temps voulu".

Ascométal a par ailleurs demandé ce jour son placement en redressement judiciaire, selon des informations obtenues par l'AFP. La procédure concerne à la fois la maison-mère et sa filiale opérationnelle Asco Industries.

Juste avant cette annonce, SIX a annoncé la suspension de cotation de l'action du groupe lucernois à la Bourse suisse, cotation qui a repris à 15 heures. Le titre Schmolz a clôturé sur un rebond de 2,5% à 82 centimes CHF, dans un SPI en hausse de 1,15.

En déposant son bilan, le groupe français espère que "le tribunal rendra un jugement qui sera un placement en redressement judiciaire", a souligné le porte-parole de l'entreprise.

Ascométal, ancienne filiale d'Usinor, avait déjà été placée en redressement judiciaire en mars 2014, avant d'être reprise en mai 2014 par Frank Supplisson, associé à des investisseurs français et européens, sous la houlette du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

Cette reprise n'a toutefois pas permis à l'entreprise - qui compte parmi ses clients Renault, Bosch, Fiat, Toyota, BMW ou la SNCF - de rebondir.

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