Zurich (awp) - Ascometal, filiale du groupe Swiss Steel, a entamé des négociations exclusives avec l'italien Acciaierie Venete en vue de la cession de plusieurs sites de production en France.

La transaction prévue, qui comprend les usines de Hagondange (Moselle), Custines (Meurthe-et-Moselle) et Le Marais (Loire), ainsi que les activités et les effectifs du centre de recherche Creas, s'inscrit dans le cadre du programme stratégique "SSG 2025" et le recentrage vers un "avenir résistant", précise l'aciériste lucernois mercredi dans un communiqué.

Swiss Steel estime avoir trouvé en Acciaierie Venete un partenaire "fiable et expérimenté, offrant des synergies industrielles et un plan ambitieux pour renforcer les usines d'Ascometal" dans l'Hexagone.

Le groupe italien s'est "expressément engagé à réaliser la transaction prévue" qui sera soumise aux instances représentatives du personnel d'Ascometal. L'opération devra également recevoir l'approbation des autorités réglementaires compétentes. Le cas échéant, sa finalisation est attendue au printemps prochain.

Les options concernant le futur des deux usines restantes de Dunes (Nord) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), exclues de la transaction, sont encore à l'étude par l'ensemble des parties prenantes d'Ascometal.

Pas de coupes en vue

"L'ensemble des salariés, soit 715 personnes, seront repris", a précisé un porte-parole à l'AFP, qui rappelle que le groupe sidérurgique de Suisse centrale avait racheté en 2018 - sous son ancienne raison sociale, Schmolz & Bickenbach - cinq sites d'Ascometal employant 1350 personnes.

Dans un communiqué distinct, Acciaierie Venete assure que l'opération va "offrir à l'ensemble des sites acquis un avenir pérenne", qu'elle apportera "de nombreuses synergies industrielles", notamment en matière d'achats.

L'entreprise basée dans le Trentin (nord), qui compte une dizaine de sites en Italie et revendique une capacité de production de 2 millions de tonnes d'acier par an, affirme en outre disposer d'un "plan d'investissement ambitieux pour les usines concernées".

Swiss Steel avait achevé fin octobre la cession annoncée en février de plusieurs unités de distribution en République Tchèque, Pologne, Slovaquie, Hongrie, Lituanie, Estonie et Lettonie au français Jacquet Metals, qui en avait déjà racheté en Allemagne, en Autriche, en Belgique et aux Pays-Bas.

En septembre, la direction du groupe coté à la Bourse suisse avait tiré un trait sur ses objectifs annuels, après avoir vu sa rentabilité se détériorer fortement. Sur les six premiers mois de 2023, l'entreprise avait essuyé une perte sèche de 30 millions de francs suisses, contre un gain de 74 millions un an plus tôt.

L'annonce du jour n'a pas eu d'incidence notable sur le cours du titre. Sur le coup de 17h00, la nominative Swiss Steel valait 6,26 centimes, soit 0,2% de plus qu'à la clôture précédente, dans un marché SPI en repli de 0,15%.

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