Londres (awp/afp) - Le café a profité cette semaine de craintes sur la récolte qui approche pour atteindre des plus hauts en deux ans, tandis que le sucre et le cacao restaient stables.

Le café au plus haut en deux ans

Les cours du robusta ont atteint mercredi à Londres 2.188 dollars la tonne, leur plus haut niveau en deux ans.

"Au Vietnam, le robusta a même atteint ses plus hauts niveaux en trois ans, et les vendeurs du premier pays producteur au monde en profitent pour engranger les bénéfices avant la récolte", ont signalé les analystes de Commerzbank.

Selon eux, la hausse des prix est due aux pluies qui pourraient entraver la dernière phase de mûrissement du café dans un premier temps puis retarder la récolte dans un second.

"La récolte avait déjà été endommagée par le phénomène atmosphérique El Nino, et la récolte devrait produire 1,3 million de tonnes de graines cette année selon l'Association vietnamienne du café et du Cacao (Vicofa), soit une baisse de 20%", ont rappelé les experts de Commerzbank.

L'arabica a pour sa part atteint son plus haut point en 20 mois, à 163,60 cents la livre à New York.

"La récolte n'a pas été mauvaise au Brésil, mais les exportations devraient être moins élevées que prévu, en partie avec une hausse de la consommation interne due à la hausse des prix du robusta", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Par ailleurs, le réal brésilien s'est légèrement repris face au dollar en fin de semaine, poussant les vendeurs brésiliens à attendre pour vendre leurs récoltes, la monnaie américaine servant de référence au café.

Le cacao à l'équilibre

Le cacao a évolué plus ou moins à l'équilibre cette semaine, en l'absence de nouvelles fortes.

"Les perspectives de la demande restent incertaines", a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Futures.

La semaine dernière, les chiffres de l'activité des broyeurs sont ressortis en hausse en Europe et en Asie.

Mais avec une baisse de l'activité anticipée en Afrique après une mauvaise récolte, la hausse dans le reste du monde n'est pas parvenue à convaincre les marchés que la demande était soutenue.

"Les marchés se focalisent désormais sur la récolte de l'année prochaine, et les conditions météorologiques sont meilleures que les années précédentes dans toutes les zones de production", a résumé l'analyste, qui évoque un possible surplus de la production pour le cacao.

Le sucre suit le pétrole

Les prix du sucre blanc ont atteint lundi leur plus haut niveau en un mois, à 594,20 dollars la tonne, avant de redescendre sur la semaine et de finir au même niveau que vendredi dernier, un mouvement inscrit dans le sillage des cours du pétrole.

"Certains acteurs du marché estiment que les prix ont trop grimpé récemment, mais d'autres estiment que la hausse des prix du pétrole va faire monter la demande pour l'éthanol", a expliqué Jack Scoville.

"La demande parait assez forte pour absorber la production mondiale, et les prévisions d'un déficit de l'offre persistent", a-t-il rappelé.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier valait 2.171 vendredi à 12H15 GMT, contre 2.137 dollars le vendredi précédent à 14H30 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 164,35 cents, contre 157 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en décembre valait 592,70 dollars, contre 590,40 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 22,43 cents, contre 22,54 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 2.186 livres sterling, contre 2.168 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2.697 dollars, contre 2.611 dollars sept jours plus tôt.

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