La première banque italienne a manifesté son intérêt pour une opération qui prendrait sans doute la forme d'une fusion payée intégralement en actions, une fois bouclé son plan de redressement d'ici environ deux ans, ont dit ces deux personnes.

Le projet n'en est qu'à un stade préliminaire pour l'instant. Une personne proche du dossier a déclaré que d'autres groupes avaient eux aussi manifesté leur intérêt pour Commerzbank auprès du gouvernement d'Angela Merkel.

L'Etat allemand possède encore 15% du capital de la banque, au capital de laquelle il est entré lors de la crise financière.

Une porte-parole d'UniCredit a refusé de commenter ces informations, ajoutant que le groupe était concentré sur la mise en oeuvre de son plan stratégique. Commerzbank s'est refusé à tout commentaire.

"UniCredit a été en contact avec le ministère allemand des Finances", a dit l'une des sources, ajoutant que si le gouvernement était ouvert à l'idée d'un désengagement de l'Etat du capital de Commerzbank, la banque elle-même n'avait manifesté aucun intérêt.

Un porte-parole du ministère des Finances s'est refusé à tout commentaire sur le dossier.

"Nous avons toujours dit que le gouvernement ne voulait pas conserver éternellement sa participation et voulait aboutir à un bon résultat pour le contribuable", a-t-il déclaré.

A la Bourse de Francfort, l'action Commerzbank gagnait 1,37% à 10,73 euros, après un pic à 10,98, en réaction aux informations de Reuters. A Milan, UniCredit perdait 2,41% à 17,44 euros.

(John O'Donnell et Arno Schütze, avec les contributions de Silvia Aloisi et Gianluca Semeraro à Milan et de Pamela Barbaglia à Londres; Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Commerzbank, UniCredit SpA