Le temps est à l'orage pour Vallourec. Les résultats 2014 conformes aux attentes, l'annonce d'un plan d'économie drastique et même le maintien d'un dividende stable à 0,81 euro par action ne font pas le poids face au tonnerre qui gronde. L'an dernier, le fabricant de tubes sans soudure en acier a accusé une perte nette part du groupe de 924 millions d'euros, contre un bénéfice de 262 millions en 2013 pour un chiffre d'affaires de 5,701 milliards, en hausse de 2,2%.

En Bourse, la société de services pétroliers décroche de 6,97% à 21,34 euros. En un an, la capitalisation boursière de la société de services pétroliers a fondu de plus de 42% dans le sillage de la chute des cours du brut, synonyme d'effondrement du marché des tubes.

Philippe Crouzet, le président du directoire anticipe en en effet une année 2015 très difficile, la chute de plus de 50% des cours du pétrole depuis juin dernier ayant conduit les opérateurs pétroliers a remettre en cause leurs investissements.

Vallourec, dont les activités pétrole et gaz représentent les deux tiers du chiffre d'affaires, prévoit que ses livraisons dans ce secteur seront "sévèrement impactées" en 2015 et juge que les dépenses d'exploration et production des "majors" devraient globalement chuter de 15% cette année.

Dans ce contexte très dégradé, Vallourec a dévoilé un plan d'économies qui se traduira par 1 400 suppressions de postes en 2015, soit 7% des effectifs d'usines. La France n'est pas épargnée.

Le groupe a mis en place un plan de réduction d'effectifs dans son usine de Saint-Saulve (Nord) qui concerne au total près de 300 postes, sans licenciements secs. 150 postes seront supprimés en Allemagne.

Vallourec, qui vise 350 millions d'euros d'économies en 2015-2016, soit 10% de ses coûts hors matières premières, a abaissé ses investissements à 350 millions par an, contre 450 millions prévus.

Il prévoit également un cash-flow disponible positif en 2015, après +274 millions d'euros en 2014, et souhaite que la rentabilité de ses capitaux investis soit supérieure à son coût du capital en 2018. La création de valeur n'est donc pas pour tout de suite.

(P-J.L)