Pour retrouver la voie de la croissance qu'il a suivie au cours des dernières années, le Brésil doit persévérer sur le chemin de la rigueur qu'il a commencé à emprunter depuis la réélection de Dilma Roussef et la nomination du nouveau gouvernement. C'est en tout cas la conviction de Daniela da Costa-Bulthuis, gérante chez Robeco, qui note que le nouveau ministre des Finances, Joaquim Levy, "applique une politique favorable au rétablissement de la confiance et les mesures qu'il met en place sont orthodoxes. Il réduit les dépenses publiques et augmente les impôts."

"Il n'y a pas de plan B", assure Daniela da Costa-Bulthuis, et la présidente brésilienne ne doit pas céder aux pressions et doit faire face à la contestation populaire qui monte dans le pays. "Il y a vis-à-vis du gouvernement une grande insatisfaction qui est due à la situation économique et aux scandales liés à la corruption. La présidente Dilma Roussef ne tient pas les promesses faites lors de la campagne électorale et ses électeurs se sentent trahis", rappelle la gérante de Robeco qui voit dans la crise politique le risque majeur qui pèse sur l'économie brésilienne.