Sur les grandes places en Europe, seul le Footsie britannique a terminé en nette baisse, à -0,59%, plombé par un nouveau recul des valeurs minières.

À Paris, le CAC 40 a fini quasi stable, perdant 2,05 points, soit -0,05% à 4.225,86 points. Le Dax allemand a progressé de 0,64% et Milan de 0,42%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,26%% et le FTSEurofirst 300 de 0,12%.

Le chiffre des ventes au détail en novembre aux Etats-Unis témoigne d'une solide reprise économique outre-atlantique et compense l'impact de la chute de près de 40% des cours du pétrole depuis le mois de juin.

Cette chute faisait craindre un ralentissement global de la demande mondiale. Or, la hausse de 0,6% des ventes au détail, hors essence, automobile, matériaux de construction et produits alimentaires, montre que les consommateurs américains sont prêts à réinvestir dans d’autres secteurs le milliard de dollars économisé depuis le début de l'année, selon les calculs de Moody's Analytics.

"Les consommateurs (américains) dépensent sur autre chose l'argent économisé sur l’essence", commente Gennadiy Goldberg, stratégiste chez TD Securities.

Avant la publication des indicateurs américains, les places européennes étaient dans le rouge, affectées par le succès relatif de la deuxième opération de refinancement à plus long terme ciblée (TLTRO) de la Banque centrale européenne (BCE).

Les investisseurs souhaitent que la BCE prenne de nouvelles mesures susceptibles d'inclure l'achat de dettes souveraines.

En France, le ralentissement de l'inflation renforce l'hypothèse d'un risque de basculement dans la déflation au début de l'an prochain.

En Grèce, la Bourse d'Athènes a fini en baisse de 7,35%, essuyant une troisième perte consécutive, après son plongeon de 12,78% de mardi en réaction à l'incertitude politique liée aux élections présidentielles du 17 décembre.

Sur le marché des changes, l'euro cède du terrain (-0,41%) par rapport au dollar en réaction à l'annonce du montant alloué aux banques par la BCE.

Le Brent de mer du Nord remonte (+0,50%) mais reste proche de ses niveaux les plus bas depuis cinq ans, à 64,56 dollars.

Aux valeurs, Airbus Group creuse ses pertes avec un recul de 4,30% après une chute de plus de 10% la veille en réaction à des prévisions jugées décevantes pour les années à venir.

Le groupe parapétrolier français CGG dégringole de plus de 11% alors que son concurrent Technip prend 3,03%, signant la plus forte hausse du CAC 40. Selon le site internet de la Tribune, l'Etat n'est pas convaincu par un rapprochement entre les deux groupes.

A Londres, l'indice du secteur minier affiche un repli pour la sixième séance consécutive (-2,44%), plombé par Rio Tinto, BHP Billiton, Randgold Resources et Anglo American qui perdent entre 1,7 et 2,5%.

Inditex, maison mère de Zara, prend 4,23% après avoir annoncé une hausse de 14% de ses ventes en novembre et début décembre en dépit des températures exceptionnelles élevées du début de l'automne.

Fiat Chrysler perd 6,27% après son appel au marché et son émission d'obligations convertibles.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Patrick Vignal)