Libération se trouve toujours dans une situation financière fragile et ce, en dépit de la carrure de son actionnaire principal, Édouard de Rothschild. Le milliardaire âgé de 52 ans détient 38,7% du capital du quotidien fondé par Jean-Paul Sartre, aux côtés de Carlo Caracciolo (33,3% du capital, accompagné de Carlo Perrone, actionnaire de contrôle du groupe de presse Mercurio) et de plusieurs personnalités. En 2005, Édouard de Rothschild avait investi 20 millions d'euros pour devenir le premier actionnaire de Libération.

Selon l'organe de contrôle de la diffusion de la presse, l'OJD, la diffusion de Libération a reculé de 0,2% au premier semestre. Mais Édouard de Rothschild mise sur le développement des ventes par abonnements et de la version en ligne payante pour redresser les comptes.

"Un investisseur français"
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, l'investisseur néo-israélien annonce avoir trouvé un investisseur français "prêt à apporter 12 millions d'euros". L'identité de l'investisseur n'est pas révélée, mais Édouard de Rothschild confie que l'homme "n'est pas un industriel de la presse".

L'opération se ferait dans des conditions "qui valorisent bien le titre aujourd'hui et demain" sans trop diluer la participation de l'actionnaire principal du quotidien. "Cette négociation pourrait aboutir dans les prochains mois." Selon l'hebdomadaire dominicain, des discussions ont eu lieu avec Claude Perdriel, propriétaire du Nouvel Observateur, mais elles auraient achoppé sur la délicate question de la valorisation.