L'ancien directeur financier du groupe, qui a succédé à Peter Löscher en 2013, devrait aussi être obligé de défendre devant les actionnaires le projet de rachat, pour 7,6 milliards de dollars, du groupe américain d'équipements pour le secteur pétrolier Dresser-Rand, annoncé en septembre juste avant la chute des cours du baril.

Au quatrième trimestre, le bénéfice des activités non-financières a reculé de 4% sur un an à 1,82 milliard d'euros alors que les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un montant de 1,87 milliard.

A la Bourse de Francfort, l'action Siemens perdait 2,77% à 100,05 euros à 11h37, l'une des plus fortes baisses de l'indice Dax-30, qui cédait alors 0,44%.

Les bénéfices de la division électricité et gaz ont chuté de 39% en raison des pressions sur les prix des turbines, conséquence des surcapacités de production, et ceux de la division santé ont diminué de 13% avec la baisse des commandes en Asie.

PRÉVISIONS JUGÉES RÉALISTES

Siemens, dont les activités vont des trains aux turbines, traverse une nouvelle phase de transformation, mise en oeuvre par Joe Kaeser dans le cadre d'un plan stratégique appelé "Vision 2020", qui prévoit le désengagement des activités grand public pour concentrer le groupe sur ses points forts que sont l'électrification, l'automatisation et la numérisation.

Les nouvelles commandes du groupe ont baissé de 13% à périmètre constant, à 18,0 milliards d'euros sur le trimestre, un chiffre inférieur aux estimations les plus pessimistes. Le chiffre d'affaires a reculé de 3% à 17,4 milliards d'euros, tandis que le bénéfice a chuté de 25% à 1,10 milliard d'euros.

Siemens a confirmé son objectif d'une hausse d'au moins 15% de son bénéfice par action pour l'ensemble de son exercice à fin septembre, tout en avertissant que l'environnement serait "complexe", notamment en raison des tensions géopolitiques.

Les analystes financiers jugent ces prévisions réalistes mais estiment que les résultats des activités pétrole et gaz pourraient à nouveau être en repli sur l'exercice en cours.

"Nous voyons un risque d'accélération de la dégradation du climat pour l'activité Pétrole & Gaz dans le courant de l'année", explique Jasko Terzic, de DZ Bank.

Lundi soir, Siemens a annoncé un important remaniement de son directoire marqué par le remplacement des dirigeants de ses deux divisions électricité et gaz d'un côté, santé de l'autre. [ID:nL6N0V5488]

Les nouvelles commandes du groupe ont chuté de 13% à données comparables à 18,0 milliards d'euros sur octobre-décembre, un chiffre inférieur à la plus basse des estimations d'analystes recueillies par Reuters.

Le chiffre d'affaires a reculé de 3% à 17,4 milliards d'euros et le résultat net de 25% à 1,10 milliard.

(Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français)

par Georgina Prodhan

Valeurs citées dans l'article : Dresser-Rand Group Inc., Siemens AG