(Actualisé avec contexte)

ATHENES, 2 octobre (Reuters) - Société générale a trouvé un accord préliminaire avec son homologue grecque Piraeus Bank sur la cession de sa filiale locale Geniki qui traverse de grandes difficultés et accuse de lourdes pertes, a-t-on appris mardi de deux sources proches de l'opération

Les deux parties avaient confirmé fin août que des discussions étaient en cours et à un stade avancé.

Ces discussions sont un nouvel exemple du mouvement de consolidation qui touche le secteur bancaire grec durement éprouvé par la crise de la dette. Elles illustrent dans le même temps le souhait des banques françaises de sortir de la Grèce afin de réduire significativement leur exposition.

Eprouvée par une récession féroce et l'accumulation des impayés, les banques grecques ont recours exclusivement à la banque centrale pour leurs besoins de refinancement, le marché interbancaire et le guichet de la Banque centrale européenne leur restant fermés.

"Il y a un accord préliminaire entre les deux parties", a dit l'une des sources à Reuters.

"Je m'attends à ce que cela prenne une à deux semaines pour que les banques obtiennent les autorisations nécessaires."

Une seconde source bancaire a confirmé l'existence d'un accord initial et précisé qu'il fallait encore l'autorisation du fonds grec d'aide au secteur bancaire.

"Les deux banques ont trouvé un accord préliminaire sur Geniki", a dit la source.

"Une fois que les chiffres seront finalisés, il faudra l'autorisation du HFSF (le fonds d'aide aux banques grecques NLDR)"

Société générale et Piraeus ont refusé de commenter l'information.

Très exposées à la Grèce, les banques françaises s'efforcent de réduire leur présence dans le pays, les perspectives de croissance de la Grèce restant sombres et leurs filiales locales exigeant un financement continu. Les craintes de voir la Grèce sortir de l'euro contribuent également à ce mouvement.

Geniki a été reprise par la Société Générale en 2004. La banque a perdu 66,3 millions d'euros au premier trimestre contre une perte de 98,6 millions d'euros sur la période comparable de 2011. Sa perte a été de 796 millions d'euros en 2011 et de 411 millions en 2010. (Lefteris Papadimas et George Georgiopoulos, Nicolas Delame pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : General Bank of Gree, SOCIETE GENERALE, Bank of Piraeus