Zurich (awp) - La régie publicitaire Goldbach a vu ses recettes quasiment stagner au premier semestre, mais la rentabilité s'est améliorée, a-t-elle annoncé mardi. Rachetée par le groupe de médias Tamedia, l'entreprise zurichoise espère prospérer, malgré la concurrence de géants comme les américains Google et Facebook.

Le chiffre d'affaires net a grappillé 0,7% à 237,7 millions de francs suisses, avec une hausse particulièrement marquée en Allemagne (+32%), une quasi stagnation en Suisse (+1,0%) et un repli en Autriche (-2,9%), a détaillé la société dans un communiqué.

Le résultat opérationnel a par contre progressé de 8,5% à 16,2 millions, tandis que le bénéfice net attribuable aux actionnaires a pris 8,6% à 5 million pendant la période sous revue.

Par divisions, l'activité Ad Sales - qui comprend la vente d'espaces publicitaires en Suisse - a vu ses recettes quasiment faire du surplace (+1%) à 213 millions de francs suisses. L'activité de spots publicitaires télévisés est restée stable, malgré de grands événements sportifs comme les Jeux olympiques d'hiver et le Mondial de football.

L'activité dans les médias numériques en extérieur a pu croître grâce à des contrats d'affichage dans divers centres commerciaux en Suisse alémanique.

Dans la radio - activité gérée par swiss radioworld - les ventes ont progressé de 9%, portées notamment par des mandats du secteur automobile et dans le commerce de détail.

Sur internet, Goldbach a cependant ressenti la pression de grands acteurs internationaux comme Google et Facebook, maintenant son chiffre d'affaires au niveau du premier semestre 2017.

Pas de perte d'emploi

Désormais propriété de Tamedia, qui détient 96,9% des actions de la société de Küsnacht, Goldbach n'a pas émis de prévision chiffrée pour l'ensemble de l'année. Après le feu vert mi-août de la Commission de la concurrence (Comco) à l'opération, Tamedia va lancer l'annulation des actions et leur décotation.

Le mariage avec Tamedia ne s'est pas soldé par des réductions de postes. Au contraire, la société, qui continuera à exercer de manière autonome au sein du groupe, espère croître, a affirmé le directeur général Michi Frank.

Goldbach a cependant mis en exergue la pression accrue sur les canaux publicitaires classiques en raison des évolutions technologiques.

En Suisse, le marché publicitaire dans son ensemble devrait reculer de 0,5% cette année, après s'être contracté de 3% en 2017, a affirmé le directeur financier Lukas Leuenberger lors d'une conférence de presse téléphonique. La situation devrait néanmoins se stabiliser à moyen terme, a-t-il ajouté.

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