La Commission européenne examine en ce moment l'opération, qui serait la plus grosse acquisition réalisée par UTC en dix ans.

La transaction devrait permettre au groupe d'atteindre la masse critique dans le domaine des nouvelles technologies aéronautiques et des services associés à l'aviation, sur fond de reprise du marché de l'aviation civile.

UTC, qui fabrique des moteurs d'avion avec sa filiale Pratt & Whitney ainsi que des hélicoptères et des trains d'atterrissage, a proposé de céder des actifs, a déclaré la source, sans donner plus de précisions en raison du caractère sensible du dossier.

La Commission européenne a prolongé jusqu'au 31 août son examen de la transaction. L'exécutif européen devrait mettre à l'épreuve du marché les concessions proposées par UTC auprès de ses concurrents, de ses clients ainsi que de ceux de Goodrich.

Les deux groupes ainsi que la Commission européenne n'étaient pas disponibles pour commenter l'information.

Le régulateur européen a ouvert en mars une enquête sur la fusion après qu'une première évaluation a soulevé des craintes sur le fait que le nouvel ensemble pourrait disposer d'une part de marché préjudiciable à la concurrence dans le secteur des systèmes électriques et des commandes de moteurs.

La Commission européenne a aussi exprimé ses craintes sur la perte d'indépendance de Goodrich dans les systèmes d'injecteurs de carburant et des commandes de moteur, et comme acteur dans les services après-vente.

La semaine dernière, Goodrich a vendu sa participation dans sa coentreprise avec le britannique Rolls-Royce, une transaction réalisée en accord avec UTC.

Le 22 mai, le directeur général d'UTC, Louis Chenevert, avait indiqué avoir "bon espoir" de finaliser l'opération d'ici la moitié ou la fin juillet.

Foo Yun Chee; Blandine Hénault pour le service français, édité par Natalie Huet