Zurich (awp) - VP Bank a dégagé un bénéfice net de 44,2 millions de francs suisses en 2023, en hausse de 10,1%. Mais l'afflux d'argent frais a été quasiment inexistant, en raison d'ajustements de portefeuille concernant des activités en Russie, explique la banque dans un communiqué mardi.

Le produit d'exploitation est ressorti à 364,4 millions, en progression de 8,3% sur un an. Il a été porté par les opérations d'intérêt et de négoce, quand le résultat des opérations de commissions et services est resté stable.

Les charges d'exploitation ont progressé de 7,7% à 313,5 millions. Elle comprennent des amortissements sur investissements et des frais exceptionnellement élevés pour la mise en conformité liée aux ajustements du portefeuille clients reliés à la société russe Konnex.

Seulement 30% des revenus sont engrangés en francs suisses, mais 80% des charges sont déboursées dans cette monnaie, ce qui explique l'impact fortement négatif du renforcement de la monnaie helvétique. A taux de change constants, le bénéfice aurait ainsi enflé de 30%.

Les avoirs sous gestion ont totalisé 46,4 milliards de francs suisses, stable sur un an. L'afflux d'argent frais a été quasi nul, à seulement 27 millions de francs suisses, en raison de "reflux forcés issus d'ajustements dans le portefeuille, notamment en lien avec la société russe Konnex" qui se sont portés à 500 millions de francs suisses.

Le ratio coûts sur revenus s'est établi à 86,0%, en baisse de 0,6 point de pourcentage.

La banque reste bien capitalisée avec un ratio tiers 1 de 24,9%.

Les actionnaires se verront proposer un dividende inchangé de 5,00 francs suisses par titre lors de l'assemblée générale du 26 avril.

A l'exception de l'afflux d'argent frais et des avoirs sous gestion, les résultats sont dans la fourchette des prévisions des analystes.

La banque a également proposé la nomination de Dirk Klee au conseil d'administration, dont la présidence doit être confiée à Stephan Zimmermann.

Les objectifs 2026 ont été confirmés. Ils incluent une croissance de 4 à 6% du produit d'exploitation par an et un afflux net d'argent frais d'au moins 4%. Le ratio de fonds propres durs (tier 1) est ciblé à plus de 20% et le rapport entre les coûts et les revenus doit être inférieur à 75%.

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