BRUXELLES, 4 mars (Reuters) - La Commission européenne s'apprête à donner son aval au projet de rachat de l'équipementier automobile américain TRW par son concurrent allemand ZF Friedrichshafen, une opération de 13,5 milliards de dollars (12,2 milliards d'euros), a-t-on appris mercredi de deux sources proches du dossier.

ZF a proposé le mois des concessions aux autorités européennes de la concurrence des concessions pour tenter d'apaiser leurs inquiétudes quant à l'impact de ce rachat, annoncé en septembre.

"C'est un accord conditionnel en phase 1", a déclaré l'une des sources en référence à l'enquête préliminaire ouverte par la Commission sur le projet.

Ni la CE ni les deux groupes concernés n'ont révélé la teneur des concessions en discussion.

ZF a vendu en septembre dernier son activité de systèmes de direction au groupe allemand Robert Bosch.

Un porte-parole de la CE et un porte-parole de ZF ont refusé de commenter ces informations. TRW a expliqué qu'il ne communiquerait qu'en cas de modification du calendrier du projet.

La Commission s'est donné jusqu'au 12 mars pour rendre sa décision.

ZF Friedrichshafen, qui fournit entre autres des composants de châssis à Audi, BMW et d'autres constructeurs, participe déjà au développement de transmissions pour des voitures à propulsion hybride. Le rachat de TRW, qui doit donner naissance à l'un des premiers équipementiers mondiaux, vise à lui assurer une position de premier plan sur le marché jugé prometteur des véhicules autonomes.

TRW, qui fabrique des éléments intervenant dans la sécurité des véhicules comme les freins et les airbags, compte Ford, General Motors et Volkswagen parmi ses grands clients. (Foo Yun Chee, avec Ben Klayman à Detroit, Edward Taylor à Frankfurt et Ilona Wissenbach à Dusseldorf; Marc Angrand pour le service français)