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Londres (awp/afp) - Les prix du sucre ont fléchi sur la semaine, tombant à leur plus bas niveau depuis fin mars du fait d'une offre plus abondante, la baisse récente des prix du pétrole décourageant les producteurs de transformer leur récoltes de canne à sucre en éthanol.

Jeudi, à New York comme à Londres, les prix du sucre brut et du sucre blanc ont touché leur plus bas niveau depuis fin mars, soit depuis plus de huit mois.

"Cette baisse est en grande partie imputable à l'interdiction de la production d'éthanol à partir du jus de canne à sucre en Inde", affirment les analystes de Rabobank.

D'ordinaire, un prix élevé du pétrole et des carburants incite les producteurs à transformer une partie de leur récolte en éthanol, ce qui réduit la quantité de sucre sur le marché et fait monter les cours.

A l'inverse, la baisse des prix du pétrole depuis un mois a rendu la production d'éthanol à partir de sucre moins intéressante.

En parallèle, Jack Scoville, analyste de Price Futures Group, note que des "rapports font état d'une disponibilité considérablement accrue de sucre ukrainien dans l'UE".

Vers 16H00 GMT (17H00 à Paris), la livre de sucre brut à New York pour livraison en mars valait 22,30 cents, contre 23,36 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars également valait 634,30 dollars contre 654,40 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Les précieux étincellent

L'or s'est redressé sur la semaine, profitant de la faiblesse du dollar et des rendements des obligations d'Etat américaines après le pivot de la Réserve fédérale américaine (Fed) en matière de politique monétaire.

Les prix du métal jaune ont "bénéficié d'un sentiment haussier du marché après que la Fed a maintenu mercredi ses taux d'intérêt inchangés et a fait allusion à une position plus accommodante sur la politique monétaire en 2024", souligne Frank Watson, analyste chez Kinesis Money.

La Fed envisage désormais plusieurs baisses de taux d'intérêt l'année prochaine, alors qu'elle repoussait jusqu'ici le sujet.

Ce ton, jugé moins offensif que celui des autres banques centrales, a fait lourdement chuter le dollar jeudi, favorisant en retour les métaux précieux, valeurs refuges concurrentes du billet vert.

En parallèle, "la baisse des rendements obligataires a renforcé l'attrait des métaux précieux, poussant l'or et l'argent à la hausse", indique Daria Efanova, analyste pour Sucden Financial.

Le palladium a également gagné près de 20% sur la semaine, et une once s'échangeait vendredi à 1.169,92 dollars.

L'once d'or avait atteint un sommet historique début décembre, à 2.135,39 dollars, avant de voir son prix légèrement fléchir.

Désormais, et tant que la Fed misera sur des baisses de taux, "à moins d'une résurgence surprise des pressions inflationnistes, l'environnement devrait rester favorable pour le prix de l'or à mesure que la nouvelle année avance", prédit Han Tan, analyste chez Exinity.

L'once d'or s'échangeait vendredi à 2.034,24 dollars, contre 2.004,67 dollars sept jours plus tôt.

L'aluminium brille

Le prix de l'aluminium a grimpé sur la semaine sur la Bourse des métaux de Londres (LME), sous l'effet du changement de ton de la Fed, de la dépréciation du dollar mais aussi de la forte demande pour le métal.

Il a touché un plus haut prix vendredi depuis plus d'un mois sur le LME, à 2.269,50 dollars la tonne.

Le prix des métaux de base a "sensiblement progressé à la suite de la décision de politique monétaire de la Fed, qui a été perçue comme accommodante", explique Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.

La décision de la banque centrale américaine a en effet pesé sur le dollar. Et quand le dollar, devise de référence du marché de l'aluminium, se déprécie, le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres monnaies augmente, dopant ainsi la demande.

D'autre part, dans le cas de l'aluminium, "la dernière évolution des stocks du LME indique une demande robuste: depuis début novembre, les stocks ont baissé de 5%", selon Commerzbank.

Les cours ont aussi profité de l'annonce de la Chine, qui va renforcer son soutien à son secteur immobilier en grande difficulté, ont indiqué ses hauts dirigeants cette semaine, cités mardi par un média d'Etat, au moment où le géant asiatique peine à confirmer son rebond post-pandémie.

Les données économiques sur la Chine, très important consommateur de métaux industriels, sont scrutées par les investisseurs.

Sur le LME, la tonne d'aluminium coûtait 2.249 dollars vendredi, contre 2.134 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

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