Elior (+2,47% à 18,495 euros) est décidément une des valeurs à suivre au sein du SBF 120. Alors que le titre a déjà largement surperformé l'indice parisien depuis le début de l'année - Elior gagne plus de 49% là où le SBF progresse de 19% - il signe la plus forte progression du marché aujourd'hui. Les investisseurs saluent l'opération de croissance externe annoncée par Elior ce matin : le groupe de restauration a conclu l'acquisition de Starr Restaurant Catering Group (SRCG), un groupe de restauration haut-de-gamme basé aux Etats-Unis.

Avec cette transaction, Elior prend les devants par rapport aux attentes de nombreux opérateurs. En effet, dans des notes publiées récemment par Berenberg ou encore Barclays, les analystes citaient les opérations de fusions-acquisitions comme un des catalyseurs du titre. Ils s'attendaient d'ailleurs à ce que Philippe Salle, le nouveau PDG d'Elior, en fasse un des piliers de son plan stratégique à horizon 2020 qu'il présentera en septembre.

Sans attendre cette publication, le groupe a donc commencé à piocher dans l'enveloppe de 450 millions d'euros prévus pour ce type d'opérations, qui pourrait atteindre 500 millions à horizon 2020. Le broker Berenberg estimait même mi-juin que le groupe pourrait aller au-delà de cet objectif.

L'acquisition annoncée ce matin rentre par ailleurs pleinement dans la cible dessinée à l'époque par les observateurs. En effet, les Etats-Unis étaient cités comme un des terrains de chasse à privilégier pour Elior. L'achat de Starr Restaurant Catering Group (SRCG), qui opère dans des sites aussi prestigieux que le Museum of Art de Philadelphie, le New York Historical Society et le Perez Art Museum à Miami, va donc permettre au groupe d'étendre son périmètre américain.

Au premier semestre, l'activité aux Etats-Unis a permis de tirer vers le haut les performances de la division restauration collective & support services à l'international : cette dernière a vu ses revenus hors France augmenter organiquement de 4,3% à 979,4 millions d'euros.