Elior chute de 4,13% ce vendredi à la Bourse de Paris, à 6,04 euros par action, occupant au passage l'une des dernières places du SBF 120. Le groupe de restauration collective est victime de la dégradation de sa note par Moody's, de Ba3 à B1, avec perspective stable, l'agence de notation s'attendant à un redressement de la rentabilité plus lent qu'initialement attendu en raison de la propagation rapide du variant Omicron.

"Le ralentissement de la reprise se traduira par des métriques de crédit, qui resteront en dehors des paramètres pour une notation Ba3 au cours de l'exercice 2022, une troisième année consécutive, avec une visibilité limitée sur un rétablissement de la rentabilité vers les niveaux pré-pandémiques au cours de l'exercice 2023", relève Eric Kang, analyste VP Senior chez Moody's.


Moody's ajoute que la note pourrait être relevée au fil du temps si Elior met en œuvre avec succès sa stratégie de redressement et que cela conduit durablement à une augmentation de la marge d'EBITA ajustée vers le niveau pré-pandémique de 3,5%, à une diminution de la dette/EBITDA ajustée par Moody's en dessous de 5,0x et à une bonne liquidité, notamment un flux de trésorerie disponible ajusté par Moody's d'environ 3%-5%.

Un relèvement de la note exigerait également que la société fasse preuve d'une politique financière prudente en ce qui concerne l'effet de levier, la rémunération des actionnaires et les acquisitions financées par la dette.

La perspective stable reflète les prévisions de Moody's selon lesquelles les paramètres de crédit d'Elior s'amélioreront progressivement pour atteindre un niveau plus conforme à une notation B1 d'ici l'exercice 2023, notamment un ratio dette/EBITDA ajusté par Moody's inférieur à 6x et un flux de trésorerie disponible ajusté positif.