Paris (awp/afp) - Le spécialiste français de la restauration collective Elior a aggravé sa perte nette au premier semestre de son exercice décalé 2020/2021, à 53 millions d'euros contre 17 millions un an plus tôt, ses activités, en particulier la restauration d'entreprise, ayant encore beaucoup souffert de la crise sanitaire.

D'octobre 2020 à mars 2021, le chiffre d'affaires de groupe de restauration collective a de son côté chuté de 24%, et même de 28,4% à l'international, pour s'établir à 1,87 milliard d'euros (2,06 milliards de francs suisses), précise un communiqué publié jeudi.

"Un peu plus d'un an après les premières mesures de confinement en Europe et aux Etats-Unis, la pandémie de Covid-19 a toujours un impact significatif sur nos résultats, mais nous maîtrisons nos coûts opérationnels et notre niveau de liquidités", a commenté le directeur général d'Elior Philippe Guillemot, lors d'une conférence de presse téléphonique.

Elior dit procéder à une "transformation accélérée" et fait état d'une activité commerciale soutenue, avec de nouveaux contrats remportés avec un nouveau site Amazon en France (son 7ème auprès du groupe, précise-t-il), 49 sites du groupe British Telecom au Royaume-Uni, ou encore auprès du couturier Balenciaga en Italie. Le taux de rétention des contrats est stable à 91%.

Au second semestre, le groupe anticipe encore "des tendances d'activité contrastées selon les différents pays" où il opère.

A l'international, qui a représenté sur la période 52% du chiffre d'affaires -contre 56% un an plus tôt- soit 979 millions d'euros, "tous les pays ont souffert du durcissement des mesures sanitaires prises pour endiguer le rebond épidémique mondial depuis l'automne", en particulier le Royaume-Uni, où le "confinement strict" mis en place le 4 janvier était "encore largement en vigueur au 31 mars, hormis pour les écoles, réouvertes en début de mois".

En France, le chiffre d'affaires s'est élevé à 890 millions d'euros, en recul de 18,1%, avec un marché entreprises plus résistant que dans "la plupart des autres pays" et une restauration scolaire "relativement bien orientée", car les établissements sont restés ouverts.

Par marché, globalement, le segment entreprises, toujours très affecté par "les mesures sanitaires qui préconisent, voire imposent, le recours au télétravail", a vu son chiffre d'affaires dévisser de 41,5% à 618 millions d'euros, tandis que le marché "enseignement" a baissé de 13,8% à 679 millions d'euros. Enfin, celui de la santé et du social (restauration et services aux établissements de santé), plus résilient, a diminué de 7% à 572 millions d'euros.

La liquidité disponible à fin mars était de 819 millions d'euros, après la mise en place d'un Prêt garanti par l'Etat (PGE) d'un montant de 225 millions d'euros.

afp/fr