Elior s'effrite de 10,6% au SBF 120, à 5,24 euros par action, les investisseurs n'appréciant pas la suspension des objectifs financiers 2021-2022. Le spécialiste de la restauration collective a justifié sa décision par le "manque de visibilité quant à l’impact des protocoles sanitaires restrictifs mis en place pour endiguer la vague Omicron" ainsi que par l'accélération de l'inflation dans tous les pays où il opère. Auparavant, il visait une croissance organique d’au moins 18% et une marge d’Ebita ajusté comprise entre 2% et 2,5%.

"Cette suspension n'est pas une réelle surprise pour nous", déclare ce matin Midcap Partners, sans toutefois s'expliquer.

La société a malgré tout maintenu ses objectifs à l'horizon 2024, avec pour ambition d'accélérer et d'amplifier son développement pour retrouver le niveau de chiffre d'affaires d'avant crise (4,92 milliards d'euros en 2018-2019), ainsi qu'une marge d'Ebita ajusté nettement plus élevée (3,6% en 2018-2019). Elior vise ainsi une croissance organique annuelle d'au moins 7% entre 2022 et 2024 et une marge d'Ebita ajusté d'environ 4,6% en fin de période.

En parallèle de cette annonce, le groupe a également publié son chiffre d'affaires pour le premier trimestre de son exercice fiscal. Celui-ci s'est ainsi élevé à 1,116 milliard d'euros, en hausse de 16,7%, dont +9,5% en France et +22,5% à l'international, ce dernier segment représentant désormais 56% de l'activité (+3 points).

Des chiffres là aussi peu surprenants pour Midcap Pertners, qui tablait sur une activité de 1,092 milliard d'euros. Le consensus Visible Alpha était encore plus proche, à 1,114 milliard d'euros.

Le chiffre d'affaires au premier trimestre représente ainsi 85% de celui d'avant crise, un niveau inchangé par rapport au quatrième trimestre de l'exercice précédent, et la rétention client s'élève à 91,3%, quasi-stable d'un trimestre à l'autre.