COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris, le 20 mai 2021

Résultats du 1er semestre de l'exercice fiscal 2020-2021

Toujours impacté par la crise sanitaire mais résolument tourné vers l'avenir, Elior Group maîtrise ses coûts et renforce son niveau de liquidité

Elior Group (Euronext Paris - ISIN : FR 0011950732), un des leaders mondiaux de la restauration et des services, publie ses résultats du premier semestre de l'exercice fiscal 2020-2021 clos au 31 mars 2021.

Chiffres du premier semestre 2020-2021

  • Chiffre d'affaires de 1 869 millions d'euros, soit une contraction organique de -22,3 % par rapport au premier semestre de l'an dernier ;
  • Activité commerciale soutenue : perspectives commerciales en forte hausse et taux de rétention de 91 %, stable d'une année à l'autre ;
  • L'EBITA ajusté des activités poursuivies du Groupe correspond à une perte de -25 millions d'euros, comparé à un bénéfice de 52 millions d'euros un an plus tôt ;
  • L'impact sur l'EBITA ajusté de la perte de chiffre d'affaires (drop-through) est de 14 % à taux de change constants, une amélioration significative comparé à 22% au deuxième semestre de l'exercice précédent ;
  • Free cash flow positif sur le premier semestre, à hauteur de 31 millions d'euros ;
  • La liquidité disponible au 31 mars 2021 est de 819 millions d'euros après la mise en place d'un Prêt Garanti par l'Etat français (PGE) pour 225 millions d'euros, comparée à 630 millions d'euros au 30 septembre 2020.

Philippe Guillemot, directeur général d'Elior Group, commente : « Un peu plus d'un an après les premières mesures de confinement en Europe et aux Etats-Unis,la pandémie de Covid-19continue d'impacter nos métiers. Dans un environnement où l'évolution de nos volumes reste tributaire de la situation sanitaire, nous ne relâchons pas nos efforts pour maîtriser nos coûts opérationnels et notre niveau de liquidité disponible. Nos équipes sur le terrain restent mobilisées pour s'adapter aux besoins de nos clients.

Résolument tournés vers l'avenir, nous continuons aussi à accélérer notre transformation, à l'image de l'acquisition de la start-up Nestor, spécialisée dans la préparation et la livraison groupée de repas de qualité en zone urbaine. C'est en anticipant les besoins de demain que nous serons en mesure de profiter pleinement du rebond d'activité en sortie de crise.

A court terme, le degré d'avancement des campagnes de vaccinations et l'assouplissement des mesures sanitaires qui en découle nous laisse envisager, pour le second semestre de l'exercice fiscal en cours, des tendances d'activité contrastées selon les différents pays où nous opérons.

A moyen terme, dès la levée des contraintes sanitaires, grâce à une offre très bien positionnée et une structure de coûts opérationnels optimisée, je reste très confiant dans notre capacité à revenir à un niveau de croissance solide et à améliorer nos marges d'avant crise. »

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Activité commerciale

Au cours du premier semestre, des contrats significatifs ont été signés ou renouvelés en restauration collective et services, parmi lesquels :

  • en France, un nouveau site Amazon (7 sites en tout à date), le centre de recherche du
    Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) de Grenoble, l'Ecole française de gastronomie et de management hôtelier Ferrandi et la maison de retraite médicalisée Amreso Bethel à Strasbourg ; pour Elior Services, la région Auvergne-Rhône-Alpes, Airbus University et les centres hospitaliers universitaires de Grenoble et Reims ;
  • au Royaume Uni, l'ensemble des 49 sites du groupe British Telecom, une multitude d'établissements d'enseignement (dont le renouvellement de la London Business School) et la résidence senior Hammerson House à Londres ;
  • aux États-Unis, Western Asset Management, le centre de détention du Comté d'Allegheny à Pittsburgh, l'association Greater Springfield Senior Services dans le Massachusetts et les sites du complexe scolaire texan School of Science & Technology ;
  • en Italie, le groupe de communication WPP, XPO Logistics (partenaire du groupe Kering), Balenciaga ainsi que deux hotels, Tocq à Milan et Baia Scarlino Resort sur la côte toscane ;
  • en Espagne, le groupe d'énergie renouvelable Siemens Gamesa, 53 établissements scolaires publics dans la région de Murcie et 12 en Aragon, les centres CETI d'accueil des migrants sur l'ile de Tenerife.

Le taux de rétention global est de 91 % au 31 mars 2021, au même niveau qu'un an plus tôt1.

Chiffre d'affaires

Le chiffre d'affaires des activités poursuivies du Groupe s'élève à 1 869 millions d'euros pour le premier semestre de l'exercice 2020-2021,contre 2 459 millions d'euros un an plus tôt. La baisse de -24% par rapport à l'exercice précédent reflète une contraction organique de -22,3% et un effet de change de -1,7%, notamment à cause du dollar américain et de la livre sterling (effet périmètre immatériel).

La part du chiffre d'affaires réalisé à l'international atteint 52 % pour le semestre clos le 31 mars 2021, contre 56 % un an plus tôt.

Chiffre d'affaires par secteur géographique :

  • l'international, le chiffre d'affaires enregistre une baisse de -28,4 % pour s'établir à 979 millions d'euros. Cette variation se décompose en contraction organique pour -25,3 % par rapport au premier semestre de l'exercice précédent et un effet de change de -3,1%, notamment à cause du dollar américain et de la livre sterling (effet périmètre immatériel). Tous les pays dans lesquels nous opérons ont souffert du durcissement des mesures sanitaires prises pour endiguer le rebond épidémique mondial depuis l'automne dernier. Le Royaume-Uni a été particulièrement impacté par un confinement strict mis en place le 4 janvier 2021 qui restait encore largement en vigueur au 31 mars, hormis pour les écoles, réouvertes en début de mois. L'Italie, elle aussi impactée, a

1 Voir définition en annexe 6 de ce communiqué

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néanmoins mieux résisté que les autres pays grâce à un mix clients sur le marché Entreprises très majoritairement industriel et donc moins exposé au télétravail.

En France, le chiffre d'affaires s'élève à 890 millions d'euros, soit une contraction organique de

-18,1 % (effet périmètre immatériel). Le marché Entreprises a mieux résisté que dans la plupart des autres pays. Même si le télétravail reste la norme dès lors qu'il est possible, nous avons constaté une volonté des salariés du tertiaire de retourner au bureau. Le marché Education est resté relativement bien orienté durant le premier semestre de l'exercice fiscal en cours, les

pouvoirs publics ayant maintenu l'ouverture des établissements scolaires sur toute la période.

Le segment Corporate et autres, qui comprend les activités résiduelles de concession non cédées

  • Areas, génère un chiffre d'affaires quasi nul au premier semestre à cause des fermetures administratives.

Chiffre d'affaires par marché:

Le marché Entreprises a généré 618 millions d'euros, soit une baisse de -41,5 % par rapport au premier semestre de l'exercice précédent. Ce marché est resté particulièrement impacté par les mesures sanitaires qui préconisent, voire imposent, le recours au télétravail. La contraction organique au second trimestre (-36,9 %) a été moindre qu'au premier trimestre (-43,5 %), reflétant essentiellement une base de comparaison annuelle plus favorable sur la deuxième quinzaine de mars, après le premier anniversaire des toutes premières mesures de confinement.

Le marché Enseignement a généré 679 millions d'euros, soit une baisse de -13,8 % par rapport au premier semestre 2019-2020. Ce marché continue de mieux résister que le marché Entreprises mais est resté néanmoins impacté par le durcissement des mesures sanitaires dans tous les pays où nous opérons.

Le marché Santé et social a généré 572 millions d'euros, soit une baisse de -7,0 % par rapport au

premier semestre de l'exercice précédent. L'activité de restauration collective reste impactée par

la fermeture des lieux habituellement ouverts au public, comme les cafétérias en milieu hospitalier.

En revanche, l'activité d'Elior Services continue de faire preuve de résilience, grâce notamment à

des solutions adaptées aux besoins particuliers liés à la pandémie de Covid-19.

EBITA ajusté et résultat opérationnel courant

L'EBITA ajusté consolidé des activités poursuivies du Groupe pour le premier semestre de l'exercice en cours correspond à une perte de -25millions d'euros, comparé à un bénéfice de 52 millions d'euros un an plus tôt. Le taux de marge d'EBITA ajusté ressort à -1,3%, contre +2,1 % pour le premier semestre de l'exercice précédent, reflétant l'impact persistant de la crise sanitaire.

L'impact sur l'EBITA ajusté de la perte de chiffre d'affaires (« drop-through ») sur le premier semestre est de 14 % (à taux de change constants), une amélioration significative comparé à 22% au second semestre de l'exercice précédent qui reflète notre rigueur et notre agilité dans la maîtrise des coûts opérationnels.

  • l'International, l'EBITA ajusté représente une perte de -12 millions d'euros, comparé à un gain de 26 millions d'euros sur le premier semestre de l'exercice précédent. Le taux de marge d'EBITA ajusté est de -1,2 %, comparé à +1,9 % un an plus tôt.

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En France, l'EBITA ajusté correspond à une perte de -4 millions d'euros, contre un bénéfice de 37 millions d'euros un an plus tôt. Les marchés Education et Santé et social résistent mieux que le marché Entreprises dans le contexte de crise sanitaire.

Pour Corporate et autres, l'EBITA ajusté représente une perte de -9 millions d'euros, en

amélioration, comparé à une perte de -11 millions d'euros sur le premier semestre de l'exercice

précédent.

Le résultat opérationnel courant des activités poursuivies (incluant la quote-partde résultat des

entreprises associées) correspond à une perte de -34 millions d'euros au premier semestre 2020- 2021, contre un gain de 40 millions d'euros un an plus tôt.

Le résultat financier représente une perte de -20 millions d'euros, contre une perte de -17 millions

d'euros un an plus tôt, en raison d'un endettement moyen sur le premier semestre 2021 plus fort que sur le premier semestre de l'exercice précédent et du coût induit par le « covenant holiday »

obtenu en novembre 2020.

L'impôt sur les résultats est un produit de +4 millions d'euros, comparé à une perte de -15

millions au premier semestre de l'exercice précédent. Ceci s'explique essentiellement par une diminution de 74 millions d'euros du résultat avant impôt d'une période à l'autre et de la baisse de la taxe CVAE de 9 millions d'euros à 7 millions d'euros.

Compte tenu des éléments ci-dessus, la perte nette des activités poursuivies s'élève à -53 millions

d'euros, contre un gain de 2 millions d'euros un an plus tôt.

Le résultat net part du Groupe s'établit lui aussi à -53 millions d'euros, contre une perte de -17

millions d'euros sur le premier semestre de l'année dernière.

Cash-flow, endettement et liquidité

Le free cash-flow est de 31 millions d'euros au premier semestre 2020-2021, contre 42 millions

d'euros l'an dernier. La baisse de l'EBITDA est partiellement compensée par une réduction des dépenses d'investissements ainsi qu'une variation positive du besoin en fonds de roulement.

L'endettement financier net avant IFRS16 s'établit à 796 millions d'euros au 31 mars 2021,

contre 767 millions d'euros fin septembre 2020. En tenant compte de l'application de la norme IFRS 16, l'endettement financier net d'Elior Group atteint 1 038 millions d'euros, contre 995

millions d'euros fin septembre 2020. Le prochain test de convenant auxquels sont soumis les emprunts seniors du Groupe et le Prêt Garanti par l'Etat (PGE) français aura lieu fin 2022 sur la base des résultats financiers au 30 septembre 2022.

  • fin mars 2021, la liquidité disponible d'Elior s'élève à 819 millions d'euros après la mise en place d'un Prêt Garanti par l'Etat français (PGE) pour 225 millions d'euros, comparée à 630 millions d'euros au 30 septembre 2020. Elle inclut 30 millions d'euros de trésorerie ainsi que la totalité des facilités de crédit renouvelables non tirées et disponibles soit 450 millions d'euros et 250 millions de dollars (213 millions d'euros). Les lignes de crédit disponibles restantes s'élèvent à 126 millions d'euros.

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Perspectives

Le niveau d'activité d'Elior Group reste tributaire du contexte sanitaire et des mesures prises par les pouvoirs publics pour endiguer la pandémie de Covid-19. Les campagnes de vaccination mises en œuvre depuis fin 2020 à des rythmes plus ou moins soutenus entrainent désormais des différences en termes d'assouplissement progressif des mesures sanitaires dans les différents pays où nous opérons. Nous envisageons ainsi un contexte plus favorable aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, avec des taux de primo-vaccination bien plus élevés qu'en France, en Italie et en Espagne.

Sur la base de tous les éléments connus à l'heure actuelle, les hypothèses concernant l'exercice en cours sur lesquelles le Groupe se fonde pour planifier et prendre ses décisions sont les suivantes :

  • Entreprises : le succès des campagnes de vaccination dictera le calendrier d'assouplissement des restrictions sanitaires et, de fait, l'ampleur d'un éventuel rebond de nos volumes. Nous savons déjà que tout allègement des mesures ne se fera que très progressivement. La saisonnalité de ce marché est telle que nous ne pouvons pas espérer de rebond notable avant le mois de septembre, un mois peu contraint sanitairement l'année dernière qui avait donné lieu à des performances opérationnelles relativement satisfaisantes.
  • Enseignement : en France, le second semestre de l'exercice fiscal en cours sera impacté par la mise en place d'un protocole sanitaire plus strict depuis fin mars (fermeture des classes dès le premier cas avéré de Covid-19) et d'une prolongation des vacances de printemps pour les établissements primaires, avec des classes en demi-jauge dans les établissements secondaires. Ce protocole en vigueur conduit à des baisses de volumes imprévisibles qui rendent difficile la flexibilisation des coûts. Aux Etats-Unis, selon les districts scolaires, la rentrée pourrait être anticipée mais le modèle d'enseignement hybride, mélangeant présentiel et distanciel, pourrait perdurer.
  • Santé et social : le niveau d'activité devrait rester relativement stable d'un semestre à l'autre. Le report d'interventions chirurgicales non urgentes, la fermeture des cafétérias dans les centres hospitaliers et la lente remontée des taux d'occupation des maisons de retraite continueront à impacter nos volumes. Notre activité Services en France devrait rester bien orientée, notamment grâce à des offres adaptées aux contraintes sanitaires.

En conclusion, nous restons plus que jamais attentifs à la maîtrise de nos coûts opérationnels, plus complexe au second semestre qu'au premier du fait des conséquences du protocole Covid- 19 en vigueur en France sur le marché Enseignement. Considérant les calendriers annoncés d'assouplissement des restrictions et la saisonnalité inhérente à nos métiers, l'issue du second semestre repose essentiellement sur les conditions de reprise en septembre. Tournés vers l'avenir, avec un modèle d'affaires optimisé, nous continuons à accélérer notre transformation en déployant de nouvelles offres et disposons d'une liquidité solide pour profiter pleinement de la reprise attendue en sortie de crise.

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Elior Group SA published this content on 20 May 2021 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 20 May 2021 09:07:01 UTC.