Paris (awp/afp) - Téléréalité, films, séries, podcasts, fonctionnalités innovantes... M6 a dévoilé mercredi les contours de M6+, sa nouvelle plateforme gratuite qui sera lancée en mai avant l'Euro, le groupe audiovisuel ambitionnant de tripler ses recettes issues du streaming d'ici à 2028.

Au programme: 30.000 heures de contenus, soit deux fois plus que l'actuelle plateforme 6play, dont 10.000 heures exclusivement réservées au streaming, a annoncé à l'AFP le patron du groupe, Nicolas de Tavernost, en amont d'une conférence de presse organisée deux mois après le lancement de TF1+, la nouvelle plateforme du concurrent TF1.

Outre "L'amour est dans le pré", "Top Chef" et autres programmes des chaînes du groupe (W9, Teva, Paris Première, Gulli), M6+ proposera plus de 300 films, 300 séries comme "La fabuleuse Mme Maisel" et "Loïs et Clark", ou encore 4.000 heures de téléréalité, tous disponibles 30 jours minimum.

Sur l'Avod (streaming gratuit financé par la publicité), c'est ce dernier genre qui est "le plus efficace", a souligné auprès de l'AFP Nicolas de Tavernost, citant le succès en ligne des "Marseillais" ou "Pékin Express".

Creusant ce filon plébiscité par les jeunes, le groupe "a signé un partenariat stratégique avec NBCU" et sa plateforme dédiée à la téléréalité Hayu, permettant notamment la diffusion des "Real Housewives de Beverly Hills" ou de "L'incroyable famille Kardashian".

M6+ accueillera également des nouveautés comme la "MMA Academy", censée révéler la future star de ce sport de combat en vogue, "un certain nombre de compléments" à ses grandes marques comme "une émission spécifique sur +Les Traîtres+, avec un casting spécifique", selon M. de Tavernost, ou encore un JT décalé en partenariat avec le site satirique Le Gorafi.

Autre nouveauté, l'inclusion de podcasts issus de RTL, RTL 2 et Fun Radio, les radios du groupe.

Côté fonctionnalités, la plateforme disposera notamment d'un moteur de recherche reposant sur l'intelligence artificielle, sorte de "ChatGPT appliqué au streaming", selon le dirigeant.

Au total, le groupe investira "40 millions d'euros de plus" dans le streaming cette année, et jusqu'à "100 millions d'euros" par an à terme, a-t-il précisé.

Ce "coup d'accélérateur" doit permettre de doubler la consommation de programmes en ligne (actuellement de "500 à 600 millions d'heures par an") et de tripler les recettes publicitaires associées "dans les cinq ans qui viennent", sans pour autant abandonner la télévision traditionnelle, "l'essentiel de notre marché", a-t-il insisté.

afp/rp