Contexte
Dans un environnement extrêmement concurrentiel, les résultats ont été disparates pour les grands acteurs sur l'année 2017. L'américain Interpublic et le japonais Dentsu, moins exposés que leurs concurrents au marché de la création publicitaire, ont amélioré leurs performances. En revanche WPP, premier groupe publicitaire mondial, a enregistré ses plus mauvais résultats depuis 2008. Son chiffre d'affaires net a reculé de 0,9% à 1,314 milliard de livres (1,483 milliard d'euros). Cette évolution tient à la réduction des dépenses de publicité des grands groupes de consommation comme Unilever. Les revenus d'Omnicom ont également reculé et le groupe subit une pression sur ses marges. Les résultats sont également décevants pour Havas, désormais intégré au groupe Vivendi. Sa marge brute de 2,26 milliards d'euros a été en léger retrait par rapport à l'année précédente. Au premier trimestre 2018, Publicis s'est distingué de ses concurrents, généralement en difficulté, en annonçant une croissance organique de 1,6%, à un niveau supérieur aux attentes des analystes. Son activité s'est développée en Amérique du Nord (+2,8% à structure comparable), son premier marché.
Perspectives & Enjeux
Les perspectives sont bonnes pour le marché publicitaire mondial. Les investissements publicitaires devraient croître de 4,6% cette année, selon les dernières prévisions de Zenith (agence de Publicis Media). Le secteur bénéficiera de la Coupe du monde de football, qui devrait engendrer 10% de la croissance du marché mondial cette année. Les investissements devraient augmenter de 4,2% en 2019 et 4,3% en 2020. En dépit de cet environnement porteur, les acteurs doivent faire évoluer leur organisation pour gagner en agilité. Les organisations " en silos " des holdings ne sont plus performantes. Publicis a commencé à décloisonner ses activités (médias, publicité, digital, design, influence...) il y a deux ans avec son plan de transformation " Power of One ". Quant à WPP, pour surmonter ses difficultés, il va simplifier son organisation.