• Twitter construit-il un portefeuille crypto ? C’est en tout cas ce que révèle une blogueuse, Jane Machun Wong, qui traite de sujets technologiques sur la Toile. La blogueuse, qui a pour habitude d’examiner au peigne fin les codes publics accessibles des sociétés de la tech, a révélé sur Twitterque la société était en train de développer un “portefeuille crypto” qui prendrait en charge “le dépôt et le retrait de cryptomonnaies.” Notons tout de même que Twitter n'a pas encore annoncé publiquement un tel produit, et on ne sait pas exactement où Wong a obtenu les informations. En revanche, en prenant un peu de recul, on remarque qu’il ne serait pas forcément étonnant que la société annonce un tel service. Twitter a introduit diverses fonctionnalités liées à la crypto-monnaie au cours de l'année écoulée. En septembre 2021, elle a introduit les pourboires en crypto. En novembre 2021, elle a commencé à intégrer des applications décentralisées du Web3. En janvier, elle a commencé à permettre aux utilisateurs d'ajouter des NFT en tant que photo de profil. Nous verrons dans les prochaines semaines si Twitter accélèrera ou non dans la sphère crypto en proposant un portefeuille qui y sera dédié, à moins qu’Elon Musk en décide autrement, bien qu'il ne soit pas le dernier à accorder du mérite à bitcoin et consorts. Bientôt du dogecoin partout sur Twitter ?

  • Apple a codifié, cette semaine, ses règles pour les applications iOS qui gèrent des jetons non fongibles (NFT). Les transactions proposant des NFT in-app (achat intégré à l’application) doivent utiliser les rails d'Apple pour les transactions et les diverses opérations, où Apple pratiquera un taux de commission de 30%. Par ailleurs, la mise à jour publiée lundi interdit également aux applications d'offrir un accès exclusif aux propriétaires de NFT, ou de relier leurs utilisateurs à des sites tiers où ils pourraient acheter et vendre en dehors de l'écosystème Apple - évitant ainsi les frais de la "taxe Apple". On s’éloigne ici un peu de la nature même des NFT qui doivent en théorie permettre aux créateurs de contenus de percevoir une rémunération plus favorable et plus juste que dans le Web2. On s’éloigne aussi du caractère décentralisé des NFT qui devraient pouvoir être échangés sur diverses plateformes, et pas uniquement être bridés chez Apple. Enfin, les cas les plus intéressants des NFT permettent à leurs propriétaires d’avoir un accès privilégié à différents services, alors qu’ici Apple se cantonne à l’aspect artistique et de collection des NFTs. Malgré ces annonces, en même temps, des internautes y voient l’opportunité de proposer un portefeuille Ethereum à plus de 1 milliard de clients Apple dans le monde, générant au passage beaucoup de trafic sur l’écosystème d’Ethereum. On peut s’attendre à ce que beaucoup de créateurs choisissent tout de même de proposer leurs NFTs sur l’Apple Store, malgré les grosses commissions, pour s’adresser au milliard d’utilisateurs de la marque à la pomme.

  • Rishi Sunak, le nouveau premier ministre britannique, est fan des cryptomonnaies. Pendant son mandat de ministre des Finances, Sunak avait dévoilé son intention de transformer le pays en une plaque tournante internationale des cryptomonnaies. Il affirmé plus tôt cette année sur Twitter qu’il considérait les cryptomonnaies comme “fondamentales pour les entreprises de demain”. Sunak a notamment poussé le projet de loi sur les services et les marchés financiers, qui, s'il est adopté, pourrait donner aux régulateurs locaux un pouvoir plus important sur l’industrie des crypto-actifs, tout particulièrement par l’intégration d’actifs comme des stablecoins (cryptomonnaie qui réplique le cours d’une devise) dans le champ d'application de la réglementation des paiements à l'échelle du pays. Des annonces du premier ministre britannique qui interviennent après que notre ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé vouloir faire de la France le “hub européen des crypto-actifs”. Quoi qu’il en soit, avant d’explorer les opportunités de l’écosystème crypto, le plus jeune premier ministre de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni devra tout d’abord remettre de l’ordre au sein de son parti, faire face à l’inflation et éviter que le pays tombe en récession.

  • Cette semaine L'Oréal, Meta et HEC Paris ont annoncé s’associer pour lancer un programme d'accélération de startups dédié à la créativité dans le métaverse. Le programme soutiendra au moins cinq startups spécialisées dans la production 3D, la réalité augmentée (AR), la réalité virtuelle (VR), la réalité mixte, la création d'avatars, la portabilité dans l'expérience utilisateur, l'économie de jetons ou d'autres sujets liés au métaverse et au Web3 .Il sera hébergé dans l'espace Meta de la Station F, dans le 13e arrondissement de Paris, qui se présente comme le plus grand campus de startups au monde. Rappelons que le directeur général de Meta, Mark Zuckerberg, a déclaré qu'il s'attendait à ce que les investissements dans le métavers prennent environ une décennie pour porter leurs fruits. Alors que dans un même temps les investisseurs envoient le signal à Mark Zuckerberg qu'il devrait ralentir les ambitions et les coûts associés au Metaverse qui pèsent lourdement dans le bilan de la société. Nous n'avons pas fini d’entendre parler du patron californien et de sa détermination pour établir son monde 3.0, quoi qu’il en coûte…

  • On reste dans le Metaverse, avec la publication d’un rapport de 116 pages sur ce sujet qui avait été demandé par le ministre de l’Economie et de la Culture. Le document décrit les opportunités et les défis que présente le métavers et comment la France devrait aborder l'avènement des mondes virtuels. La mission était dirigée par Camille François, chercheur à l'Université de Columbia ; Adrien Basdevant, avocat au Barreau de Paris ; et Rémi Ronfard, chercheur à l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique. Dans les grandes lignes, les chercheurs estiment qu’il faut "commencer dès maintenant" à élaborer des cadres tels que le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l'Union européenne et la loi sur les services numériques (DSA) pour couvrir la collecte de données et la protection des utilisateurs dans le métaverse. Et que pour créer “un metavers européen” comme le mentionnait Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle, il va falloir réunir les sociétés liées à la réalité augmentée, contenu 3D, réalité virtuelle et mixte avec les sociétés de l’écosystème crypto, “sinon la place sera rapidement prise par les lobbies industriels", indique le rapport. Énormément de questions d’ordre pratique et éthique gravitent autour de ce sujet, nous y reviendrons plus largement dans des articles dédiés sur Zonebourse.

  • Les jeunes américains raffolent des cryptomonnaies.Une enquête menée par la maison de courtage Charles Schwab a révélé que près de la moitié de la génération Z et de la génération Y souhaitent détenir des cryptomonnaies dans le cadre de leurs plans de retraite 401(k). Le support de retraite majoritairement utilisé outre-Atlantique pour se constituer un patrimoine pour la retraite. 45% des moins de 25 ans souhaitent intégrer des crypto-actifs dans le 401(k) pendant que 11% des 60 ans ou plus sont du même avis. Ces chiffres rejoignent ceux que nous avions vu la semaine dernière, où une étude de la Bank of America précisait que l’âge était le facteur déterminant l’investissement en ce qui concerne l'intérêt pour cette classe d’actif.

  • Le géant des services financiers Fidelity a constaté que plus d'institutions investissaient dans les cryptomonnaies par rapport à l’année dernière, malgré le ralentissement du marché. L'enquête inclut 1 052 investisseurs institutionnels en Asie, en Europe et aux États-Unis. Fidelity révèle que 58% des investisseurs interrogés ont déclaré posséder des actifs numériques au premier semestre 2022, ce qui représente une augmentation de 6% d'une année sur l'autre, selon la quatrième étude annuelle sur les actifs numériques des investisseurs institutionnels de Fidelity Digital Assets publiée jeudi. Environ 35 % des répondants pensent que les actifs numériques devraient être considérés comme une classe d'investissement indépendante, contre 23 % en 2021. Enfin, 74% des institutions interrogées ont déclaré qu'elles prévoyaient d'acheter des actifs numériques à l'avenir. Ce qui est inédit dans la courte histoire des cryptomonnaies, c’est cet engouement des institutionnels pour cette classe d’actifs pendant une période de marché baissier alors qu’elle était complètement délaissée sur les précédents cycles. 

L’évolution du Top 20 des cryptomonnaies en termes de capitalisation sur une semaine. 
(Cliquez sur la heatmap ci-dessous pour mieux visualiser les variations)

Heatmap Crypto
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Lectures :

Un lancement crypto chaotique révèle à quel point il est difficile de battre Ethereum (Wired, en anglais)

L'IA vole-t-elle le tonnerre de Web3 ?  Les startups cryptographiques les plus prometteuses(The Information, en anglais).

Le mégadonnateur politique de crypto a fermé son portefeuille (The Atlantic, en anglais).