Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a ouvert en léger repli mardi (-0,13%), préférant limiter les prises de risques, partagée entre les espoirs suscités par un potentiel vaccin et les ravages toujours patents du Covid-19.

A 09H25 (07H25 GMT) l'indice CAC 40 refluait de 6,33 points à 4.933,29 points. La veille, il avait fini en léger recul de 0,34%.

Alors que de nombreux pays durcissent leurs mesures sanitaires pour tenter de freiner la pandémie, qui a franchi la barre des 650.000 morts, et que les tensions entre Pékin et Washington sont toujours vives, la prudence restait de mise sur la cote Parisienne.

Comme le rappelle Michael Hewson, un analyste de CMC Markets, la "combinaison d'inquiétudes" sur ces deux sujets avait déjà fait baisser les actions européennes.

Mais les indices américains s'en sont départis, selon lui, grâce aux espoirs suscités par le lancement d'une grande campagne de test par la biotech Moderna.

Son vaccin expérimental, qui a déclenché des anticorps contre le coronavirus chez tous les participants, au nombre de 45 dans la première phase de l'essai, a commencé lundi à être testé sur 30.000 personnes.

L'attentisme est aussi au rendez-vous avant le démarrage d'une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine en pleine résurgence de la pandémie qui a contraint une large partie du pays à refermer ses commerces et renouer avec des mesures de confinement.

Ces nouvelles fermetures étaient très redoutées des milieux économiques, mais il est peu probable que la Réserve fédérale américaine (Fed) prenne une mesure spécifique cette semaine.

Du côté des indicateurs, la confiance des consommateurs en juillet aux Etats-Unis est à l'agenda.

Peugeot rassure

Sur le terrain des valeurs, la cote était animée par les nombreuses publications et faisait le grand écart entre Peugeot et LVMH.

Le constructeur automobile bénéficiait largement (+3,99% à 15,50 euros) d'une publication supérieure aux prévisions en dépit des effets néfastes de la crise sanitaire avec un recul du bénéfice net de 67,5% au premier semestre.

A l'inverse LVMH souffrait (-2,90% à 389,75 euros) de la lourde chute de son activité au premier semestre en raison de la pandémie, même si le numéro un mondial du luxe a fait état lundi de "signes encourageants de reprise" et notamment d'un "fort rebond" en Chine, son marché-clé.

Dans son sillage, le secteur du luxe était mal orienté : Hermès perdait 1,61% à 735,40 euros et Kering 0,98% à 491,90 euros.

Michelin profitait (+1,26% à 33,63 euros) de résultats supérieurs aux attentes même si le groupe a publié une perte nette de 137 millions d'euros au premier semestre, sous l'effet de la crise sanitaire. Son bénéfice opérationnel est toutefois resté positif.

Imerys bondissait de 5,24% à 33,36 euros après avoir surpris favorablement. Le groupe de minéraux industriels a été fortement affecté par l'épidémie au deuxième trimestre, mais a noté "des signes d'amélioration"au mois de juin.

ADP était par contre sévèrement pénalisé (-4,94% à 86,60 euros) par une perte nette de 543 millions d'euros, contre un bénéfice net de 250 millions d'euros il y a un an au premier semestre et l'annonce d'un retour au niveau d'avant-crise seulement entre 2024 et 2027.

Akka faisait aussi lourdement les frais (-14,62% à 20,60 euros) de résultats inférieurs aux attentes avec désormais la prévision d'une perte opérationnelle sur la période.

Albioma était soutenu (+2,60% à 39,50 euros) par un bénéfice net en hausse de 34% au 1er semestre.

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