Steven Anthony Ballmer

Pendant longtemps, Bill Gates a incarné seul l'entreprise Microsoft. Pourtant, Steve Ballmer a rejoint la compagnie en 1980, soit huit ans après sa création. Ce n'est que lorsque le monopole de Microsoft a commencé à être remis en question que Steve Ballmer a commencé à exister. Ce passionné, tribun hors pair, a l'art de galvaniser les foules lors des présentations des produits Microsoft mais aussi d'égratigner ses concurrents sans ménagement.

Licencié de Mathématiques et de Sciences Économiques de l'Université de Harvard, Steve Ballmer rejoint Microsoft après l'obtention d'un MBA à Stanford après deux ans passés cher Procter et Gamble. Il fera alors toute sa carrière chez Microsoft où il dirigera différents services jusqu'en 1998, date à laquelle, il est promu président de Microsoft. A cette époque, Il en a le titre mais pas les prérogatives puisque toutes les décisions stratégiques sont concentrées entre les mains de Bill Gates.

Cette situation crispe les relations entre les deux hommes et leurs différends s'étalent jusque dans les journaux. La crise atteint son paroxysme en 2000 et commence à avoir des effets néfastes sur la bonne marche de l'entreprise et sur son image. C'est à ce moment là que le bouillonnant Steve Ballmer accède enfin au poste de Président Directeur Général.

Enfin investi de véritables pouvoirs, il montrera l'étendue de son savoir et sa compétence à tisser un lien particulier avec les utilisateurs et les partenaires de Microsoft. Il fera du service clients un des plus performants au monde. Aujourd'hui, même si Bill Gates reste associée aux grandes décisions, il se consacre désormais essentiellement à la Bill et Melinda Gates Foundation. Avec 14,5 milliards de dollars en 2011, il est la 46ème fortune mondiale.

Steve Ballmer sait que Microsoft doit se renforcer s'il ne veut pas céder davantage de terrain à ses concurrents. Pour cela, il mène en janvier des tractations pour acquérir l'activité « recherche » de Yahoo! et s'apprête à élaguer les dépenses en procédant à une restructuration qui passera sans doute par une suppression d'effectifs sans précédent.