Roche propose 74 dollars par action, payables intégralement en numéraire, ce qui représente une prime de 38% par rapport au cours de clôture d'InterMune vendredi dernier.

Selon le géant suisse, ce rachat devrait avoir un effet nul sur son résultat par action de 2015 et un impact positif à partir de 2016.

Le succès de l'opération, la plus importante réalisée par Roche depuis 2009 et le rachat des titres Genentech qu'il ne détenait pas encore pour près de 47 milliards de dollars, est soumis à l'apport d'au moins 50% du flottant et le dossier devrait, selon Roche, être bouclé d'ici la fin de l'année.

De sources proches du dossier, on disait il y a moins de deux semaines qu'InterMune se préparait à étudier des offres de rachat de grands groupes pharmaceutiques, dont Roche et Sanofi.

InterMune avait songé à se mettre en vente il y a trois ans et avait eu à cet effet des pourparlers avec de potentiels candidats au rachat de la société. Les discussions n'avaient pas abouti en raison des incertitudes à l'époque concernant les données relatives à la pirfenidone, un traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique (IPF).

Cette maladie, dont on ne connaît pas les causes, se caractérise par une lente détérioration des fonctions pulmonaires, entraînant le décès des personnes qui en sont affectées.

L'intérêt des grands laboratoires pour InterMune a été réveillé après l'annonce par la société en février de résultats positifs pour des essais cliniques du pirfenidone.

Le secteur de la pharmacie connaît une intense activité de fusions et acquisitions. La valeur des transactions conclues depuis le début de l'année représente déjà 345,9 milliards de dollars contre 212,2 milliards il y a un an, selon des données Thomson Reuters.

(Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : InterMune Inc, Roche Holding Ltd.