À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,68% à 5.487,09 points vers 8h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,79% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,42%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,65%, le FTSEurofirst 300 de 0,68% et le Stoxx 600 de 0,67%.

Les investisseurs ont été rassurés jeudi par des déclarations de la Chine, qui a exprimé sa volonté de reprendre les négociations et de résoudre dans le calme le conflit commercial avec les Etats-Unis qui pèse sur les marchés mondiaux depuis des mois. Le président Donald Trump a déclaré par la suite que des discussions avaient eu lieu dans la journée et que d'autres suivraient.

Ces déclarations favorables aux actifs risqués contribuent toujours à la remontée des rendements obligataires et permettent aux indices européens d'atteindre leurs plus hauts niveaux depuis près d'un mois.

"Les annonces sont en réalité extrêmement anodines (...) mais elles tombent pendant une période morte en termes de liquidités et de présence sur les marchés, ce qui a eu une influence démesurée sur les échanges", tempèrent les analystes de JPMorgan dans une note à leur clients.

Du coté de la macroéconomie, les ventes au détail en Allemagne se sont contractées plus que prévu le mois dernier, un nouveau signe que la plus grande économie d'Europe est en perte de vitesse.

Jeudi, la future présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré que la BCE devait être prête à agir dans un contexte difficile et qu'elle disposait encore de marges de manoeuvre lui permettant de réduire les taux d'intérêt.

Sabine Lautenschläger, membre du directoire de la BCE, juge pour sa part prématuré d'envisager un vaste plan de mesures de soutien monétaire en dépit des incertitudes économiques grandissantes.

Le reste de la séance sera animé par l'inflation dans la zone euro au mois d'août, prévu à 9h00 GMT, mais aussi, aux Etats-Unis à 12h30 GMT, les revenus et dépenses des ménages, statistique qui comprend l'indice des prix "core PCE", une mesure d'inflation très surveillée par la Réserve fédérale.

VALEURS

La plus forte hausse secteur en Europe revient à l'indice Stoxx de l'immobilier (+2,07%), soutenu par les valeurs allemandes du secteur après un article de presse selon lequel le gel des loyers prévu à Berlin pourrait être plus souple que prévu. Les titres Deutsche Wohnen et Vonovia prennent respectivement 10,67% et 5,19%.

Les valeurs minières sont également entourées soutenus par le cours du nickel qui a atteint un plus haut record à la suite d'une perturbation de la production dans une usine en Papouasie-Nouvelle-Guinée. A la Bourse de Londres, BHP et Rio Tinto gagne 1,34% et 2,05%.

Le titre Faurecia, qui bénéficie d'un relèvement de recommandation d'UBS à "neutre", prend 3,11%. Le secteur automobile dans son ensemble prend 1,5%, porté lui aussi par les nouvelles encourageantes sur le commerce.

EN ASIE

Dans le sillage de Wall Street, le Nikkei à la Bourse de Tokyo a gagné 1,19% après avoir atteint en séance un pic de trois semaines.

Les Bourses chinoises ont réduit leur gains en fin de séance. Le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a fini en hausse de 0,2%, après avoir pris jusqu'à 1% en séance. Les investisseurs se montrent prudents avant la publication des statistiques officiels des PMI chinois samedi.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini jeudi en nette hausse - ses trois grands indices ayant pris entre 1,2% et 1,5% - portée notamment par le secteur technologique après les signaux rassurants envoyés par la Chine sur le commerce.

Les secteurs sensibles à la thématique commerciale ont logiquement soutenu la tendance: Apple a gagné 1,69% et Microsoft 1,89%. Les valeurs industrielles, elles aussi en première ligne dans la bataille du commerce, ont également tiré leur épingle du jeu, à l'image de Caterpillar (+2,50%, plus forte hausse du Dow).

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans poursuit sa remontée et gagne plus d'un point de base à 1,53%. Il reste de très peu inférieur au rendement de l'obligation à deux ans (1,542%).

"Le sujet de discussion reste toujours l'inversion de la courbe et de savoir si l'économie américaine se dirige vers une récession (...) Bref, l'ambiance n'est pas si bonne", a déclaré Bart Wakabayashi chez State Street.

Dans les premiers échanges, le rendement de l'emprunt allemand à 10 ans se stabilise, à -0,698% après avoir clôturé la veille à -0,693%.

CHANGES

Le dollar (+0,06%) évolue peu face à un panier de devises de référence, dont l'euro qui cède 0,15% à 1,1038 dollar, au plus bas depuis un mois, pénalisé notamment par des signes d'essoufflement de l'économie, notamment en Allemagne où les dernières statistiques ont montré une baisse plus marquée que prévu des ventes au détail le mois dernier.

Le billet vert est stable face au yen mais la devise japonaise affiche la meilleure performance en pourcentage sur le mois parmi les principales devises, avec un gain supérieur à 2%.

"Il y a tellement de facteurs de risques géopolitiques, le Brexit, les tensions à Hong Kong et au Moyen-Orient, sans parler de la guerre commerciale. Nous devrions donc nous attendre à ce que le yen grimpe de temps en temps", a déclaré Minori Uchida chez MUFG Bank.

PÉTROLE

Les cours du pétrole repartent en légère baisse après leurs gains de la veille: le contrat octobre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,88% à 56,21 dollars le baril et le Brent de même échéance évolue sous les 61 dollars.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Laetitia Volga