Zurich (awp) - La Bourse suisse s'enfonçait nettement sous la barre des 9900 points mardi dans les premiers échanges, après avoir progressé la veille et dans une actualité d'entreprises chargée. En plus d'une volée - attendue - de résultats semestriels d'entreprise de moyenne envergure, une poignée de valeurs vedettes de la place zurichoise est venue jouer les prime donne.

Sur le front géopolitique, l'interminable saga du Brexit connaîtra un nouvel épisode, avec une confrontation programmée entre le premier ministre Boris Johnson et les frondeurs du Parlement, hostiles à un largage désordonné des amarres sur le Vieux continent.

L'agenda conjoncturel comprend encore des indication sur l'inflation en zone euro ainsi que sur l'activité manufacturière aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, le président de la Réserve fédérale (Fed) de Boston a prévu de faire le point sur l'état de l'économie au pays de l'oncle Sam.

A 09h15, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 0,73% à 9852,44 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,67% à 1495,06 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,67% à 12'010,48 points. Sur les trente valeurs vedettes, seule Sonova (-0,04%) essayait encore de faire illusion.

Les valeurs du luxe Swatch (-2,6%) et Richemont (-1,7%) figuraient en queue de peloton. Société générale a raboté encore l'objectif de cours pour la porteur de l'horloger biennois. Les bancaires Credit Suisse (-0,9%) et UBS (-0,7%) occupaient également les tréfonds du classement.

Les poids lourds ne brillaient guère plus, le bon Roche concédant 0,9%, Novartis 0,6% et Nestlé 0,7%. La filiale Sandoz de Novartis s'est assurée les droits de distribution sur une version biosimilaire expérimentale d'un traitement contre la sclérose en plaques rémittente-récurrente. Roche doit une nouvelle fois surseoir à l'ingestion de l'américain Spark Therapeutics, convoité officiellement depuis le mois de février déjà.

Le biochimiste et sous-traitant de l'industrie pharmaceutique Lonza (-0,9%) s'est vu confier la production d'un biosimilaire du Remsima, pour le compte du laboratoire sud-coréen Celltrion.

Sika cédait 0,5%. Le mastodonte zougois de la chimie de la construction a inauguré une nouvelle usine de mortier au Cameroun, destinée à alimenter un développement dynamique des infrastructures dans la région.

Sur le marché élargi, Stadler Rail déraillait de 6,5%, dans la foulée de résultats semestriels certes bien meilleurs qu'un an plus tôt, mais aussi sensiblement inférieurs aux attentes des analystes.

Les BKW (+9,6%) par contre ont réalisé un premier semestre très nettement supérieur aux attentes du marché.

L'organisateur des foires et évènements MCH Group (+4,0%) a continué à souffrir sur les six premiers mois de l'année, mais la cession de ses parts dans Seventh Plane Networks Private Limited en Inde, pour un montant non dévoilé, devraient permettre de modérer l'ampleur des dépenses.

Le producteur tessinois de dispositifs orthopédiques Medacta (+3,5%) a poursuivi sur le sentier de la croissance en première moitié d'exercice, mais l'explosion de ses charges a lourdement miné sa rentabilité opérationnelle.

Le laboratoire Santhera (-0,3%), qui se démène pour réorienter sa pépinière de produits en développements, a stabilisé ses pertes à mi-parcours. Le trou creusé dans sa trésorerie sur les six premiers mois de l'année a toutefois été plus que comblé depuis par un premier versement pour la cession des droits sur le Raxone.

Le concepteur de substituts osseux Kuros (+22%) a obtenu de l'Agence sanitaire américaine (FDA) un feu vert pour le lancement d'une étude clinique avancée sur le Fibrin PTH, dans le cadre d'une chirurgie de la colonne vertébrale.

Le réseau social pour élites fortunées Asmallworld (+8,1%) a de justesse bouclé son premier semestre dans les chiffres noirs, contrairement à l'an dernier.

jh/fr