Les cours du pétrole sont repartis fortement à la baisse mais n'effacent qu'une partie des gains spectaculaires enregistrés lundi dans la foulée des attaques de samedi contre des installations du géant saoudien Aramco.

À Paris, le CAC 40 a pris 0,24% à 5.615,51 points. Le Footsie britannique a cédé 0,04% et le Dax allemand a reculé de 0,06%.

L'indice EuroStoxx 50 a grappillé 0,08%, le FTSEurofirst 300 a terminé quasiment inchangé (-0,01%) et le Stoxx 600 a perdu 0,05%.

La volatilité implicite sur les indices actions, très forte lundi avec notamment un bond de près de 11% de celle rattachée à l'EuroStoxx 50, est nettement retombée des deux côtés de l'Atlantique.

En Europe comme aux Etats-Unis, les investisseurs retiennent leur souffle avant la Fed, qui devrait annoncer mercredi à 18h00 GMT qu'elle baisse à nouveau ses taux d'intérêt, vraisemblablement d'un quart de point, comme elle l'avait fait en juillet, pour la première fois depuis la crise financière.

VALEURS

En Bourse en Europe, la rotation vers les compartiments défensifs se confirme avec la progression de l'alimentation (+1,03%), de la santé (+0,74%) et des services aux collectivités (+1,11%).

A Paris, les plus fortes hausses du CAC sont pour Pernod Ricard (+2,53%) et Engie (+2,46%).

Les secteurs cycliques comme les ressources de base (-1,69%), l'automobile (-1,21%) et les banques (-2,03%) ont en revanche fortement reculé.

La plus forte baisse du CAC est pour TechnipFMC, qui a perdu 6,14% avec le reflux des cours du pétrole.

A la baisse également, le géant allemand du commerce en ligne Zalando a chuté de 9,83% après l'annonce de la vente de 13,13 millions d'actions par son actionnaire suédois Kinnevik.

A WALL STREET

Les indices de référence de la Bourse de New York se cherchent une tendance à l'heure de la clôture en Europe. L'annonce, avant l'ouverture, d'un rebond de la production manufacturière aux Etats-Unis en août a eu peu d'effet sur les contrats à terme.

PÉTROLE

Déjà orientés à la baisse après avoir bondi la veille de plus de 14%, les cours du brut ont creusé leurs pertes après l'annonce d'un retour à la normale de la production saoudienne dans deux ou trois semaines, selon un haut fonctionnaire saoudien joint par Reuters.

Au moment de la clôture des Bourses européennes, les deux contrats de référence perdaient autour de 5%, à 65,61 dollars le baril pour le Brent de mer du Nord et 59,77 pour le brut léger américain (WTI).

"On ne s'attend à aucune pénurie, les stocks de pétrole étant suffisants, et la situation devant être rétablie rapidement", lit-on dans une note de la société de gestion allemande DWS.

"Cet incident pourrait toutefois réduire l'appétit des investisseurs pour le risque car il montre la fragilité des infrastructures en énergie et rappelle aux investisseurs à quel point des scénarios de base peuvent être déréglés."

TAUX

Sur le marché obligataire, le Bund à 10 ans s'est stabilisé autour de -0,475%. Son équivalent américain perd en revanche encore quatre points de base, à 1,803%.

CHANGES Sur le marché des devises, le dollar perd 0,29% face à un panier de devises de référence et cède pas mal de terrain face à l'euro, qui remonte autour de 1,1055 (+0,50%).

A SUIVRE MERCREDI:

La journée de mercredi sera dominée par les annonces de la Fed, avec le communiqué de politique monétaire à 18h00 GMT, suivi 30 minutes plus tard par la conférence de presse du président de l'institution, Jerome Powell.

"Il n'y a pas eu de panique après les événements du week-end", commente Peter Cardillo, économiste de marché pour Spartan Capital Securities. "Je pense que la Fed restera sur une baisse de taux d'un quart de point de pourcentage, même après les attaques en Arabie saoudite."

(Édité par)

par Patrick Vignal