Zurich (awp) - Basilea livre lundi une réinterprétation de résultats d'étude de phase II sur son anticancéreux expérimental dérazantinib contre le cholangiocarcinome intrahépatique, après avoir peiné à convaincre les observateurs en janvier lors d'une première présentation.

A l'occasion du congrès annuel de la Société européenne d'oncologie clinique (Esmo), le petit poucet de l'industrie pharmaceutique rhénane assure avoir constaté des bénéfices cliniques sur l'activité antitumorale de son traitement, non seulement sur les patients présentant des fusions du gène FGFR2, mais également sur ceux présentant des mutations ou amplifications de ce gène.

Le laboratoire rappelle au passage avoir récemment étendu son étude de phase II sur le dérazantinib contre cette forme de tumeur du foie et des canaux biliaires pour examiner cette extension potentielle d'indication.

Le taux de contrôle de la maladie s'établissait à 67% pour les patients présentant des mutations ou amplifications du FGFR2, contre 83% pour ceux présentant des fusions. Le durée médiane de la réponse au traitement et de la période de survie sans progression de la maladie a atteint 8,6 (8,1) mois et 6,7 (5,7) mois.

Le cholangiocarcinome intrahépatique est une tumeur rare et souvent diagnostiquée tardivement, qui se développe depuis les cellules épithéliales des canaux biliaires. La durée de survie médiane pour les patients ne dépasse pas une année.

Basilea a acquis au printemps 2018 les droits mondiaux - à l'exception de la Chine et des territoires afférents - sur le dérazantinib (BAL087) auprès de l'américain Arqule, moyennant notamment un versement initial de 10 millions de dollars. Arqule était également éligible pour des paiements d'étape d'un montant total de 326 millions de dollars, ainsi qu'à des commissions sur d'éventuelles ventes.

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