Helsinki (awp/afp) - La banque nordique Nordea a annoncé jeudi avoir enregistré une perte nette au troisième trimestre, à 332 millions d'euros, sous l'effet d'importantes dépréciations d'actifs et de provisions.

Le produit net bancaire est ressorti en retrait de 0,6% sur un an, à 2,08 milliards d'euros, tandis que les dépenses ont doublé, à 2,17 milliards.

Nordea précise que la perte nette comprend des éléments non récurrents dont une dépréciation d'actifs de 735 millions, une provision de 282 millions d'euros pour pertes sur prêts, une autre de 204 millions d'euros pour restructuration et une charge liée à la vente des actions Luminor Bank évaluée à 75 millions d'euros.

La banque, qui entendait au deuxième trimestre réviser ses objectifs financiers, par le biais notamment de ses politiques de dividendes et de fonds propres, a annoncé un taux de distribution des dividendes de 60 à 70% à partir de 2020.

Dans le même temps, le conseil d'administration a proposé un dividende de 0,4 euro par action pour 2019.

Les banques nordiques souffrent depuis plusieurs années maintenant de taux d'intérêt historiquement bas. En Suède, le taux repo de la Riksbank est à -0,25%.

En octobre 2018, Nordea a relocalisé son siège suédois en Finlande, et donc en zone euro, pour des raisons fiscales et réglementaires.

En se domiciliant dans la capitale finlandaise, la banque est entrée dans l'Union bancaire européenne, créée dans le sillage de la crise de la zone euro début 2010 pour placer les établissements financiers des pays membres sous la supervision de la Banque centrale européenne (BCE).

Lorsque les États adhèrent à l'Union bancaire, la responsabilité de la surveillance de toutes les grandes banques domiciliées sur leur territoire passe des autorités nationales à la BCE, basée à Francfort.

Plus tôt dans l'année, Nordea a perdu sa place de première banque nordique au profit de la Norvégienne DNB, dont la valeur de marché dépasse désormais -et pour la première fois- celle de la banque basée à Helsinki.

afp/jh