Autre facteur généralement considéré comme un motif d'inquiétude, la sortie sans cesse retardée de la Grande-Bretagne de l'Union européenne pourrait même soutenir l'activité en stimulant les investissements britanniques dans les projets d'infrastructure, a ajouté Jan Jenisch après la publication de résultats trimestriels globalement conformes aux attentes.

Le titre LafargeHolcim prenait 1,37% dans les premiers échanges en Bourse de Zurich.

"Beaucoup de secteurs font état en ce moment de volumes d'activité négatifs, en premier lieu dans le secteur automobile, ce n'est pas notre cas", a dit Jan Jenisch à la presse.

"Pour 2020, nous ne disposons d'aucun élément indiquant que notre tendance va devenir négative", a-t-il poursuivi. "Nous sommes très résistants sur notre marché et nous nous projetons vers une bonne année 2020, à la lumière de la situation actuelle, avec rien de négatif à signaler."

Le secteur de la construction est porté par l'accroissement de la population mondiale et le développement de l'urbanisation, les Nations unies prévoyant que 2,5 milliards de personnes supplémentaires vivront dans des villes d'ici 2050.

LafargeHolcim s'est néanmoins montré un peu plus prudent quant à ses perspectives d'activité en Europe et en Afrique pour le reste de l'année 2019 mais a fait état de signaux positifs en Amérique du Nord et en Asie.

Le groupe a vu ses ventes se contracter de 3% à 7,14 milliards de francs (6,48 milliards d'euros) au troisième trimestre, alors que les analystes anticipaient 7,21 milliards selon les données Refinitiv. En excluant les marchés d'Asie du Sud-Est dont il est sorti et diverses autres cessions, ses ventes ont en revanche progressé de 4,9%.

Le bénéfice d'exploitation récurrent avant dépréciations et amortissements a pour sa part augmenté de 0,8% à 1,88 milliard de francs, un niveau supérieur au consensus de 1,81 milliard.

Jan Jenisch a dit que LafargeHolcim respectait une trajectoire lui permettant d'atteindre tous ses objectifs pour 2019, à savoir une croissance des ventes à périmètre constant de 3% à 5% et une progression d'au moins 5% de l'Ebitda.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

par John Revill

Valeurs citées dans l'article : LafargeHolcim, Ambuja Cements Ltd, ACC Ltd