(Actualisation: déclarations de Dave Calhoun)

NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Le nouveau président de Boeing a apporté mardi son soutien au directeur général de l'avionneur, Dennis Muilenburg, qui ne recevra cependant pas de bonus cette année ni de stock-options tant que le 737 MAX, cloué au sol après deux accidents mortels, n'aura pas été remis en service.

"Du point de vue de notre conseil d'administration, Dennis a fait exactement ce qu'il fallait depuis le début", a indiqué Dave Calhoun dans un entretien à la chaîne de télévision CNBC.

Il a cependant annoncé que Dennis Muilenburg ne recevrait pas de bonus pour 2019, ni de stock-options jusqu'à ce que le 737 MAX ait pu reprendre ses vols. Il a précisé que la décision avait été prise à l'initiative de Dennis Muilenburg, qui l'a appelé samedi pour lui proposer de renoncer à "toute rémunération complémentaire pour 2019 sous forme de bonus".

Ce soutien apporté par Dave Calhoun survient quelques jours après que Dennis Muilenburg a été soumis à un feu de critiques de la part des parlementaires au Congrès notamment au sujet de sa rémunération, certains d'entre eux étant allés jusqu'à réclamer sa démission.

Dave Calhoun a refusé de dire combien de temps Dennis Muilenburg pourrait conserver son poste de directeur général, qu'il occupe depuis 2015, suggérant que son mandat pourrait dépendre de la manière dont l'avionneur parviendra à résoudre la crise du 737 MAX.

"Jusqu'à présent, il a notre confiance", s'est borné à déclarer Dave Calhoun.

Dennis Muilenburg a été privé le mois dernier de ses fonctions de président, alors que le 737 MAX est immobilisé depuis la mi-mars à la suite des accidents de deux appareils de Lion Air et Ethiopian Airlines.

La pression sur Boeing et sa direction s'est accrue au cours des dernières semaines, après qu'une enquête du Congrès a montré que certains employés avaient exprimé des inquiétudes au sujet du système de contrôle de vol MCAS du 737 MAX, dont la défaillance est à l'origine des deux accidents mortels de l'appareil.

Le groupe, qui a vu le calendrier s'allonger pour la remise en service de l'avion, s'attend à ce que les régulateurs du secteur aérien approuvent un ensemble de correctifs logiciels et de nouveaux plans de formation des pilotes au cours des prochaines semaines, ce qui pourrait permettre d'obtenir un feu vert à la reprise des vols à la fin de l'année.

-Andrew Tangel et Micah Maidenberg, The Wall Street Journal (Version française Jérôme Batteau) ed: LBO

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