Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

PHARMA: Une centaine d'emplois sont menacés sur le site de Prangins du géant pharmaceutique britannique GSK, dans le cadre de la réorganisation en cours après la création de la co-entreprise avec l'américain Pfizer pour les activités de santé grand public, annonce le quotidien "La Côte". Le site pranginois de GSK Consumer Healthcare (ex-Novartis) occupe actuellement quelque 1250 personnes. "Il s'agit d'éviter les doublons et les dispersions géographiques", déclare dans le quotidien Christiane Kempers, responsable de la communication pour le site vaudois. La centaine de postes potentiellement impactés chez GSK Consumer Healthcare à Prangins concerne "les fonctions globales", a précisé Mme Kempers à AWP.

PHARMA: Sandoz va racheter les activités japonaises de son concurrent sud-africain Aspen Pharmacare. La filiale de Novartis spécialisée dans les génériques et les biosimilaires indique avoir conclu un accord contraignant à cet effet. Ce dernier prévoit un paiement initial de 300 millions d'euros (329,5 millions de francs suisses), ainsi qu'une contrepartie différée qui ne devrait pas dépasser les 100 millions d'euros. L'opération, dont la finalisation est attendue pour le premier semestre 2020, devrait permettre à Sandoz d'ancrer sa présence dans le troisième marché mondial des médicaments génériques, selon un communiqué.

BANQUES: L'Italie veut se profiler comme terre d'accueil pour les personnes fortunées qui se sentent victimes de matraquage fiscal, notamment en Suisse. La banque genevoise Intesa Sanpaolo Private Bank (Suisse) Morval, rattachée au géant italien Intesa Sanpaolo, fait la promotion de cet exil, dans l'espoir de gagner de nouveaux clients pour son activité de gestion. L'établissement a organisé début octobre à Genève un événement avec 40 invités triés sur le volet - des clients existants ou potentiels - en présence de conseillers fiscaux externes et d'un représentant du fisc italien (Agenzia delle entrate). Le tout sous le patronage de l'Ambassade d'Italie à Berne.

TÉLÉCOMS: Sunrise affirmait dans un rapport à ses actionnaires avoir évalué son partenariat avec Huawei en raison des sanctions américaines qui pèsent sur le géant chinois des télécoms. A la suite de cet examen, l'entreprise ne se voit pas affectée par d'éventuelles mesures américaines. Cet examen de la coopération entre Sunrise et Huawei est intervenu, selon un article de la NZZ, alors que le gouvernement américain a placé le groupe chinois sur liste noire et interdit aux sociétés américaines de collaborer avec lui.

INFORMATIONSTECHNOLOGIE: Avec la vente de la division réseaux en décembre dernier, ABB a pris une nouvelle direction, avec l'accent mis sur la révolution numérique dans l'industrie. D'après le directeur du numérique, Guido Jouret, ces activités concernent une grande partie des commandes au sein des quatre divisions. Les ventes spécifiques de ce segment sont toutefois difficiles à estimer précisément, a-t-il indiqué dans une interview avec AWP. "Environ 45% des commandes portent sur des produits en lien avec la transition numérique" affirme Guido Jouret. Mais cela ne permet pas d'évaluer la valeur effective des solutions numériques. Leur chiffre d'affaires reste effectivement difficile à estimer. "Comme pour les voitures ou les téléphones, nos produits, comme les chargeurs rapides pour véhicules électriques, sont de plus en plus numériques. Il est presqu'impossible de dissocier les composants numériques de ceux matériels, car ils sont de plus en plus liés".

TEXTILE: L'équipementier sportif Adidas a annoncé la délocalisation en Asie de deux usines prototypes qu'il avait récemment ouvertes en Allemagne et aux Etats-Unis pour y produire des chaussures de course personnalisées par des robots. "Adidas utilisera à partir de la fin de cette année ses technologies 'speedfactory' chez ses fournisseurs en Asie pour la production de chaussures de sport", a indiqué le groupe d'Herzogenaurach dans un communiqué.

MOBILITÉ: L'opérateur suédois de trottinettes électriques en libre-service Voi Technology a annoncé avoir levé 85 millions de dollars (à peu près autant en francs suisses) pour renforcer son implantation, améliorer sa plateforme et lancer de nouveaux engins. Présente dans 38 villes d'Europe, l'entreprise a ainsi levé 135 millions de dollars (à peu près autant en francs suisses) depuis sa fondation en août 2018. En Suisse, Voi propose depuis le mois de juin une centaine de trottinettes à Winterthour.

CONJONCTURE: L'économie britannique a échappé à la récession au troisième trimestre grâce à la vigueur des services, après s'être contractée au deuxième trimestre, a indiqué le Bureau national des statistiques (ONS), qui précise toutefois que la croissance est la plus faible "depuis une décennie". Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,3% sur un an au troisième trimestre, indique l'ONS sur son site internet, après un recul de 0,2% au deuxième trimestre. Deux trimestres consécutifs de recul du PIB sont assimilés à une récession technique.

ACIER: Le sidérurgiste en faillite British Steel va être racheté par le groupe chinois Jingye, avec comme enjeu des milliers d'emplois industriels, à l'orée de la campagne des législatives anticipées au Royaume-Uni et en pleine crise de l'acier européen. "Un contrat de vente a été passé avec Jingye Steel (...) pour racheter les activités et actifs de British Steel Limited", indique un communiqué d'Insolvency Service, l'organisme public chargé des faillites au Royaume-Uni.

awp