Zurich (awp) - La Bourse suisse a gagné du terrain vendredi. Le SMI s'est approché de ses récents plus hauts historiques, mais n'est pas parvenu à les battre. Il a terminé sous la barre des 10'400 points.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée. D'un côté, les investisseurs saluaient des déclarations du président américain Donald Trump qui a dit son optimisme sur la signature imminente d'un accord commercial avec la Chine.

"De manière générale, le marché est plutôt confiant qu'un accord, même à minima, va être signé ou bien que, même s'il n'y pas d'accord, Donald Trump ne va pas imposer de tarifs supplémentaires (sur des produits chinois) le 15 décembre", a commenté Karl Haeling de LBBW.

Plus tôt dans la journée cependant, le président chinois Xi Jinping avait assuré que son pays était prêt à répliquer aux prochaines salves américaines. Plusieurs analystes estimaient d'ailleurs que les divergences entre les deux premières puissances mondiales restaient importantes avant de parvenir à un accord préliminaire.

Sur le front conjoncturel, l'Allemagne a évité de justesse une entrée en récession technique, grâce à un modeste regain de croissance de 0,1% au troisième trimestre. La croissance de l'activité privé en zone euro a stagné en novembre.

Le SMI a terminé en hausse de 0,30% à 10'369,44 points, avec un plus haut à 10'419,76 points et un plus bas à 10'351,05 points. Le SLI a gagné 0,45% à 1593,90 points et le SPI 0,23% à 12'515,59 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont progressé et six reculé.

Le bon Schindler (-0,9%) a terminé lanterne rouge derrière Alcon et Roche (chacun -0,3%). L'action du spécialiste des dispositifs ophtalmiques a perdu du terrain depuis la publication de ses résultats trimestriels mercredi passé. Le groupe a essuyé une nouvelle perte opérationnelle.

Roche a une nouvelle fois repoussé, d'un mois, le délai pour son offre de reprise sur l'américain Spark Therapeutics, les surveillants américain et britannique ayant encore besoin de temps pour examiner les implications de l'opération. Le groupe veut par ailleurs construire quatre nouveaux immeubles dans la zone sud de son site bâlois, dont trois tours. Les travaux ne commenceront pas avant 2024.

Nestlé (-0,1%) a aussi pesé sur l'indice, alors que Novartis (+0,2%) a pris un peu de terrain.

Le podium du jour est occupé par UBS (+2,0%), suivi de Credit Suisse (+1,4%) et Givaudan et Temenos (chacun +1,2%).

La troisième bancaire, Julius Bär (+0,6%) a fini dans le gros du peloton.

La Banque royale du Canada a relevé l'objectif de cours d'UBS et de Credit Suisse, confirmant à chaque fois "sector perform". Pour Julius Bär, l'objectif de cours a été relevé et la recommandation confirmée à "outperform". Citigroup a pour sa part relevé l'objectif de cours de Julius Bär et confirmé "neutral".

Selon l'analyste canadienne, les banques d'investissement semblent s'acheminer vers une fin d'année en roue libre. L'experte souligne néanmoins que les incertitudes actuelles peuvent déboucher sur une évolution dans un sens comme dans l'autre.

A propos de Julius Bär, l'analyste canadienne a relevé que la banque privée se heurte certes à quelques vents contraires, mais elle demeure néanmoins persuadée que la direction saura faire le nécessaire pour concrétiser ses ambitions.

Sur le marché élargi, Aryzta (-2,0%) a fortement reculé. Le boulanger industriel a dévoilé un premier partiel 2019/20 inférieur aux projections les plus conservatrices des analystes, principalement en raison d'une performance étonnamment maigrichonne sur son marché de référence européen.

Au lendemain de la présentation d'une nouvelle feuille de route à moyen terme, Comet (-1,5%) n'a pas profité d'un solide relèvement d'objectif de cours la part de Vontobel qui a confirmé "buy". La réorientation en cours doit permettre à l'entreprise fribourgeoise de profiter de sa position technologique de pointe et d'un positionnement favorable sur ses marchés, selon l'analyste qui a été séduit par la nouvelle feuille de route à moyen terme présentée la veille.

rp/al