LIBYE

LES PUISSANCES ÉTRANGÈRES PRÔNENT UN CESSEZ-LE-FEU DURABLE

BERLIN - Les grandes puissances présentes dimanche à Berlin se sont prononcées en faveur d'un renforcement de l'embargo sur les armes imposé à la Libye dans l'espoir de parvenir à un cessez-le-feu durable, alors que le conflit a fait 140.000 déplacés et réduit drastiquement la production pétrolière du pays.

Lors de la conférence de presse finale, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que tous les participants étaient favorables à une "solution politique". L'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, dont l'Armée nationale libyenne (LNA) a lancé en avril dernier une offensive sur Tripoli avec le soutien de l'Égypte, des Émirats arabes unis, de mercenaires russes et de troupes africaines, a assisté au sommet dans la capitale allemande.

La Turquie a dépêché des troupes à Tripoli pour aider le gouvernement dit d'entente nationale (GNA) du Premier ministre Fayez al Sarraj, reconnu par la communauté internationale, à résister à l'avancée du commandant Haftar.

Le président français Emmanuel Macron s'est dit vivement préoccupé par l'arrivée de ces combattants syriens et étrangers.

"Il revient aux Nations unies de négocier les termes d'un véritable cessez-le-feu sans qu'aucun des belligérants n'y pose de condition préalable. Mais il revient à nous de ne rien faire qui compromette l'arrêt des hostilités, alimente la guerre et crée de nouvelles menaces pour les Libyens comme pour nous tous", a dit Emmanuel Macron dans un discours dont le texte a été fourni par l'Elysée.

L'ANL et le GNA s'accusent mutuellement de violer une trêve entrée en vigueur il y a une semaine à l'initiative de la Russie et la Turquie.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est coupée en deux, entre le gouvernement Sarraj basé à Tripoli et un gouvernement parallèle dans l'est du pays soutenu par Haftar.

Sarraj et Haftar ne se sont pas rencontrés à Berlin.

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L'IRAN DÉMENT L'ENVOI EN UKRAINE DES BOÎTES NOIRES DE L'AVION ABATTU

DUBAI - L'Iran cherche à examiner lui-même les boîtes noires de l'avion de ligne ukrainien abattu par un missile le 8 janvier près de Téhéran et n'a pas décidé de les envoyer en Ukraine, a déclaré dimanche un responsable de l'Aviation civile iranienne, contredisant des propos qu'il avait tenus la veille.

L'Iran dit avoir abattu par erreur ce Boeing d'Ukraine Airlines à bord duquel se trouvaient 176 personnes, toutes décédées.

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TÉHÉRAN MENACE DE REVOIR SA COOPÉRATION AVEC L'AIEA

DUBAI - L'Iran a menacé dimanche de revoir sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en cas de mesures "injustes" qui découleraient de la décision des Européens de déclencher le "mécanisme de règlement des différends" de l'accord sur le nucléaire iranien.

"Nous déclarons ouvertement que si les pays européens, pour une raison quelconque, adoptent une approche injuste en utilisant le mécanisme des litiges, nous réexaminerons notre coopération avec l'AIEA", a déclaré le président du Parlement, Ari Larijani, cité par la télévision publique.

Les signataires européens du Plan d'action global commun (JCPOA) - France, Royaume-Uni, Allemagne - ont annoncé mardi leur décision de déclencher le "mécanisme de résolution" des différends prévu par l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, une initiative qu'ils justifient par de nouvelles transgressions de la République islamique.

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L'ATTAQUE D'UN CAMP AU YÉMEN A FAIT 79 MORTS - MÉDECINS

ADEN - L'attaque d'une mosquée au moment de la prière dans un camp d'entraînement militaire de la ville de Marib, samedi au Yémen, a fait 79 morts et 81 blessés, a-t-on appris dimanche de deux sources médicales.

La télévision publique saoudienne faisait état samedi d'un bilan de 60 morts.

L'attaque a été menée à l'aide de drones et missiles balistiques, a été attribuée par le gouvernement yéménite aux rebelles chiites houthis, qui ne l'ont pas revendiquée.

Selon les sources médicales, elle visait une mosquée du camp où des fidèles s'étaient rassemblés pour la prière.

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LIBAN-NOUVELLES VIOLENCES À BEYROUTH ENTRE POLICIERS ET MANIFESTANTS

BEYROUTH - De nouvelles violences ont éclaté dimanche à Beyrouth, où la police a fait usage de canons à eaux contre des manifestants qui jetaient des pierres, au lendemain d'une journée de heurts qui a vu les services de secours intervenir auprès de 370 personnes.

Comme la veille, les troubles se sont concentrés sur le quartier du Parlement, où de jeunes protestataires ont tenté de franchir les barricades renforcées par des barbelés pour accéder à la zone sécurisée par les forces de l'ordre.

Le Liban est le théâtre depuis des mois d'un vaste mouvement de contestation sociale qui a poussé le Premier ministre Saad Hariri à la démission le 29 octobre dernier, dans un contexte de crise politique et économique aiguë.

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PAS DE NORMALISATION DES RELATIONS POUR L'INSTANT, DIT JOHNSON À POUTINE

LONDRES - Boris Johnson a déclaré dimanche à Vladimir Poutine qu'il n'y aurait pas de normalisation des relations entre la Grande-Bretagne et la Russie tant que Moscou ne cesserait pas son "activité déstabilisatrice", selon les services du Premier ministre britannique.

Le locataire de Downing Street et le président russe se sont rencontrés en marge du sommet sur la Libye de Berlin, où les deux hommes ont évoqué la situation en Libye, en Syrie, en Irak et en Iran.

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FRANCE

LES OPPOSANTS À LA PMA POUR TOUTES ONT MANIFESTÉ À PARIS

PARIS - Plusieurs dizaines de milliers d'opposants au projet de loi bioéthique prévoyant l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires ont défilé dimanche à Paris, deux jours avant l'examen du texte au Sénat.

Rassemblés sous le slogan "Liberté, égalité, paternité !" les manifestants ont défilé dans le calme du pont de l'Alma à la place de l'Opéra.

La préfecture de police a avancé en fin de journée le chiffre de 41.000 participants.

Une vingtaine d'associations, dont "La Manif pour tous", se mobilisent depuis des semaines contre la "PMA pour toutes" promise par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017, dans laquelle ils voient une première étape vers la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), interdite en France.

La précédente journée d'action, le 6 octobre dernier, avait rassemblé 42.000 personnes selon la police, 600.000 personnes selon les participants, et 75.000 selon le cabinet Occurrence, mandaté par plusieurs médias pour effectuer un comptage indépendant.

Le projet de loi sur la bioéthique a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale à la mi-octobre.

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ENQUÊTE SUR UN INCIDENT POLICIER SAMEDI À PARIS

PARIS - Le Parquet de Paris a ouvert une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant un policier frappant au sol un homme au visage ensanglanté, samedi lors d'une manifestation de "Gilets jaunes" dans la capitale.

L'enquête, ouverte pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a-t-on appris auprès du Parquet.

La préfecture de police de Paris a parallèlement chargé la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de mener une enquête administrative interne.

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VERS UN RETOUR À LA NORMALE LUNDI À LA SNCF ET LA RATP

PARIS - Le trafic à la SNCF et à la RATP, sérieusement perturbé depuis une quarantaine de jours par la contestation contre la réforme des retraites, va beaucoup s'améliorer lundi, selon les prévisions des deux sociétés publiées dimanche.

En région parisienne, la RATP annonce un fonctionnement normal ou presque pour 11 lignes de métro, et un trafic perturbé sur quatre autres. Seule la ligne 13 "fonctionnera avec un trafic très perturbé et une coupure en milieu de journée".

Le trafic sera normal sur les lignes A et B du RER, de même que pour les tramways et le réseau de bus.

Du côté des chemins de fer, la SNCF annonce un trafic normal pour les TGV et quasi normal pour les TER. Huit trains sur dix sont annoncés sur le réseau Transilien.

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LA BANQUE AMÉRICAINE JPMORGAN S'AGRANDIT À PARIS

PARIS - La banque américaine JPMorgan va acquérir un nouvel immeuble en plein coeur de Paris susceptible d'accueillir jusqu'à 450 salariés supplémentaires au cours des années à venir dans la perspective de la sortie programmée du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La capitale française, où JPMorgan emploie aujourd'hui 260 personnes, est appelée à devenir la deuxième place forte de la banque d'investissement en Europe derrière Londres.

L'annonce de JPMorgan coïncide avec la tenue, lundi, d'un nouveau sommet "Choose France" où 180 dirigeants d'entreprise seront reçus à Versailles par Emmanuel Macron.

A cette occasion, une série d'investissements dans l'Hexagone seront annoncés, notamment par le croisiériste MSC pour deux bateaux qui seront construits par les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire garantissant 2.400 emplois pendant 3 ans et demi.