Zurich (awp) - La Bourse suisse était à la conquête de nouveaux sommets mercredi, son indice phare SMI ayant ouvert pour la première fois de son histoire au-dessus des 10'900 points, faisant fi des inquiétudes sanitaires en provenance d'Asie.

La Bourse de New York a terminé dans le rouge mardi, fragilisée à son retour de week-end prolongé par les craintes liées à la propagation d'un mystérieux virus chinois, l'abaissement des prévisions de croissance du FMI et les nouveaux déboires de Boeing. Son homologue tokyoïte a clôturé en hausse mercredi.

Le bilan du nouveau coronavirus s'est encore alourdi mercredi en Chine, où les autorités ont fait état de neuf morts et averti que le virus pourrait "muter" et se propager plus facilement.

"Si ça devient vraiment une épidémie de grande ampleur, cela pourrait peser sur l'activité économique, surtout en Asie", remarque Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

Sur le coup de 09h10, le Swiss Market Index (SMI) s'étoffait de 0,42% à 10'929,21 points, un nouveau plus haut historique. Le Swiss Leader Index (SLI) prenait 0,37% à 1680,48 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,43% à 13'251,02 points. Parmi les 30 "blue chips", 23 gagnaient du terrain et sept en cédaient.

Sonova et Julius Bär (+1,4% chacun) se disputaient la première place du classement provisoire. La banque privée zurichoise a vu son objectif de cours relevé par UBS, qui prédit un retour de capital aux actionnaires, sous forme de dividende ou de rachat d'actions.

Derrière eux, Partners Group, Swiss Re et ABB (+0,9% chacun) ferraillaient sec pour le troisième rang. Le gestionnaire d'actifs zurichois a acquis pour le compte de clients une participation de 80% dans le spécialiste allemand des énergies renouvelables VSB Group. La veille, il avait indiqué être visé par une plainte aux Etats-Unis.

Roche (+0,5%) a étendu sa collaboration avec Basilea (+1,5%) en oncologie conclue en janvier de l'an dernier au cancer de l'estomac. Les deux partenaires étudient déjà la pertinence d'une combinaison du derazantinib expérimental et du Tecentriq (atezolizumab) pour lutter contre le cancer de la vessie.

Les deux autres poids lourds Novartis (+0,4%) et Nestlé (+0,6%) prenaient également de l'embonpoint. Le géant veveysan a été reconnu responsable par un tribunal vaudois dans le cadre d'une affaire de harcèlement au caractère "sournois", selon les juges.

Au lendemain de la publication de ses résultats, le chimiste de spécialités Lonza (-0,5%) a vu son objectif de cours relevé par Deutsche Bank, qui confirme sa recommandation d'achat du titre (buy).

Logitech (-1,0%), qui a publié le premier partiel de son exercice 2019/20, a vu le sien revu à la hausse par Julius Bär et Credit Suisse. Lafargeholcim (-1,2%) fermait la marche, sans indication particulière.

Sur le marché élargi, Barry Callebaut (+0,6%) a enregistré au premier trimestre de son exercice décalé 2019/20 une croissance de son chiffre d'affaires et de ses volumes, grâce à l'ensemble de ses régions.

Bobst (-6,6%) s'attend à un exercice 2020 difficile, marqué par un recul des recettes et une érosion de la rentabilité, et projette d'émettre un emprunt obligataire afin d'honorer ses engagements et financer des investissements.

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