Viège VS (awp/ats) - Un nouveau partenariat public-privé en matière de formation et de recherche voit le jour en Valais. Dix-huit mois après celui signé avec Constellium, la HES-SO Valais-Wallis et Lonza viennent de parapher un partenariat pour dix ans.

Cette collaboration doit permettre de développer la formation des ingénieurs en technologie du vivant, dont la biotech est une des orientations. "Nous voulons ainsi répondre aux attentes du monde professionnel", résument, de concert, les deux partenaires.

"Ce campus sera une formidable opportunité, une vraie alternative pour les étudiants désirant aller au Collège", a précisé mardi, à l'occasion d'une conférence de presse, le Conseiller d'Etat en charge de l'économie et de la formation, Christophe Darbellay.

A Sion et/ou Viège

Au terme de discussions entamées en août 2017, plusieurs axes stratégiques ont été retenus. Il s'agit de coopérer en matière scientifique et de recherche, notamment dans la biotechnologie numérique.

Des formations de base et spécialisées verront le jour sur le futur campus Energypolis de Sion et/ou à Viège, selon les domaines. Le marketing et le recrutement d'étudiants seront également soignés.

Concrètement, les deux partenaires visent notamment à renforcer le pôle de numérisation industrielle valaisan. En ce sens, la nouvelle proposition complète le concept signé, en 2018, entre Constellium et la HES-SO Valais-Wallis, avec la création d'un laboratoire de recherche pour le monde de l'aluminium. "Le Valais est un canton industriel, pas uniquement touristique", a rappelé Renzo Cicillini, le directeur du site Lonza de Viège.

Une "attirance naturelle"

"Lonza est un acteur industriel majeur de notre canton et possède un important pouvoir d'innovation", a rappelé le directeur de la HES-SO Valais-Wallis, François Seppey. "Nous avions donc une attirance naturelle". Des collaborations ponctuelles existaient déjà depuis plusieurs années entre les deux entités, notamment en matière de formation continue et de Bachelor.

"Ce partenariat doit nous permettre de créer un vivier de spécialistes à Viège (ndlr : en développant un cursus en biotechnologie en allemand par exemple)", espère Renzo Cicillini. "Cette plateforme doit répondre aux besoins actuels de notre entreprise". L'accent sera également mis sur le développement durable.

Pas de montants articulés

Le financement sera assuré par les deux parties précitées et par des bailleurs de fonds extérieurs. L'offre complète celles qui seront distillées sur le futur campus Energypolis (EPFL, HES-SO), dont l'ouverture est prévue en septembre prochain à Sion. Celui-ci regroupera plus 1000 spécialistes répartis en 18 chaires et 400 étudiants.

"L'un de nos objectifs est également de motiver la jeunesse à se lancer dans une carrière dans des métiers dits technologiques", conclut Gaëtan Cherix, le directeur de l'école valaisanne d'ingénieurs.

ats/lk