Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres évoluait en baisse de 0,35% vendredi matin, pénalisée par la fermeté de la livre à l'entame de la dernière séance avant le Brexit qui aura lieu à 23H00 GMT.

Vers 08H30 GMT, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 26,13 points à 7.355,83, points.

"La livre est en hausse en ce jour de Brexit (...) C'est bien sûr lié à la décision sur les taux de la Banque d'Angleterre" la veille, résume Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

L'institution monétaire a décidé de maintenir son taux inchangé à 0,75%, écartant une baisse des taux sur laquelle certains investisseurs tablaient et qui aurait pesé sur la devise britannique.

La réalisation du Brexit ne devrait rien changer dans un premier temps pour les marchés, qui surveilleront de très près les discussions qui vont se dérouler au cours de la période de transition jusqu'à fin 2020 pour définir la future relation commerciale avec l'UE.

"Sans aucune doute ces discussions représentent le principal risque pour la livre et les actions britanniques pour le reste de 2020", note M. Wilson.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, "le Premier ministre Boris Johnson a un programme très ambitieux pour 2020" et peut-être "trop optimiste", selon elle.

ASTON MARTIN S'ENVOLE (+25,06% à 503,60 pence). Le constructeur de voitures de sport, coté en dehors du FTSE-100, a annoncé une levée de fonds, avec l'entrée à son capital d'un milliardaire de la F1, qui doit lui permettre de sortir d'une mauvaise passe financière.

LES MULTINATIONALES SOUFFRENT. La fermeté de la livre pénalise ces entreprises en amenuisant la valeur des résultats réalisés dans d'autres devises une fois leur montant converti en monnaie britannique. Le spécialiste des services de restauration Compass perdait 1,13% à 1.878,00 pence et le fabricant de spiritueux Diageo 1,67% à 2.978,50 pence.

HARGREAVES LANSDOWN EN FORT RECUL (-5,56% à 1.775,00 pence). La société de services financiers a publié des résultats globalement en hausse au cours du premier semestre sur fond de conditions de marché difficile. Elle observe toutefois un regain d'optimisme depuis la victoire de Boris Johnson aux élections de décembre.

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