Zurich (awp) - Après avoir entamé la séance en hausse, la Bourse suisse continuait de tester dans la matinée la barre symbolique et record des 11'000 points. A l'approche de la mi-journée, l'indice phare SMI parvenait tout juste à se maintenant au-dessus de ce seuil franchi dès l'ouverture.

Acquittement du locataire de la Maison Blanche dans son procès en destitution, allègement des droits de douanes punitifs chinois sur certains produits américains ou encore rumeurs de mise au point de vaccins ou traitements contre le coronavirus qui fait trembler les marchés constituent autant de carburant pour alimenter une nouvelle poussée des indices.

"Le blanc-seing accordé par le Congrès étasunien à Donald Trump lui permet désormais de se concentrer sur sa campagne pour un second mandat, qu'il a probablement de bonnes chances de remporter", souligne Ipek Ozkardeskaya. L'analyste de Swissquote attribue la dynamique des actions outre-Atlantique à une anticipation de cette victoire.

CMC Market de son côté s'attarde sur les déclarations d'échanges de bons procédés entre Pékin et Washington, qui ont permis aux marchés asiatiques de reprendre leur souffle. La saison des résultats s'est par ailleurs poursuivie, avec une performance mitigée de la part de Swisscom en 2019. Une poignée de sociétés du marché élargi ont aussi rendu leurs copies.

Vers 10h45, le Swiss Market Index (SMI) s'appréciait imperceptiblement de 0,09% à 11'003,80 points, abandonnant une bonne partie de ses gains après avoir déjà inscrit une nouvelle marque de référence à 11'061,18 points. Le Swiss Leader Index (SLI) prenait 0,07% à 1683,63 points. L'indicateur élargi Swiss Performance Index (SPI) passait en revanche en zone négative, lâchant un tout petit 0,02% à 13'281,59 points.

Sur les 30 plus grosses capitalisations du marché helvétique, 16 s'affichaient en repli, la palme en la matière revenant à Temenos (-1,10%), devant Lonza (-1%), Julius Bär (-0,9%), Logitech (-0,8%) et Sonova (-0,6%). Le géant schwyzois de la logistique et des transports Kühne+Nagel restait pour sa part à l'équilibre.

Du côté des trois poids lourds de la cote, seul Novartis engrangeait quelque gain (+0,1%), alors que le bon Roche reculait (-0,5%), tout comme Nestlé (-0,04%).

La toujours volatile AMS menait le bal des gagnants (+4,2%), portée par un espoir de reprise de la demande pour les produits de ses principaux clients. Credit Suisse (+1,9%) et UBS (+1,2%) suivaient le fabricant autrichien de capteurs.

Les deux bancaires précédaient Swisscom (+1,1%), dont la rentabilité opérationnelle a marginalement déçu les observateurs, alors que le bénéfice net de l'opérateur historique a été dopé par des éléments exceptionnels non escomptés.

Sur le marché élargi, le titre au porteur Dätwyler (-0,7%) se reprenait quelque peu non sans avoir lâché près de 1,6% auparavant. Le groupe industriel uranais a essuyé une perte nette encore plus lourde qu'attendu, largement attribuée à la cession à pertes des filiales Nedis et Distrelec. Le plus gros du handicap comptable de ces opérations reste encore à venir.

Idorsia était aussi à la peine (-1,6%). Le laboratoire rhénan a certes pu maintenir ses dépenses dans le cadre du budget fixé l'an dernier, mais il a confirmé que ses réserves de liquidités ne lui permettront pas de tenir jusqu'au franchissement du seuil de rentabilité. L'entreprise n'a toutefois pas fourni d'information quant aux options de financement envisagées.

Toujours dans le secteur pharmaceutique, le zurichois Molecular Partners plongeait de 5,2%, présentant la moins bonne performance du marché helvétique. Si le laboratoire de Schlieren a pu stabiliser sa perte l'an dernier, celui-ci a vu ses dépenses augmenter.

Au tableau des perdants de la matinée, suivaient Addex (-3,7%), SIG Combibloc (-2,5%) et Zur Rose (-2,2%).

La Banque cantonale de Glaris (+1,2%) a pour sa part connu une année faste, entre croissance sur les principales lignes de métier et dissolution de provisions.

Gagnant du jour, Schmolz+Bickenbach (+6,8%) s'est lancé dans un programme de désendettement. Le sidérurgiste germano-lucernois prévoit d'injecter une partie de sa récente augmentation de capital pour racheter avant terme un emprunt obligataire.

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