Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais préfigurent une ouverture de Wall Street en hausse d'environ 0,25%.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,71% à 6.100,01 points vers 12h00 GMT, tout près de son pic du 17 janvier (6.109,81). A Londres, le FTSE 100 prend 0,77% et à Francfort, le Dax avance de 0,54%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,58%, le FTSEurofirst 300 de 0,62% et le Stoxx 600 de 0,66% à 433,19 points après un plus haut historique à 433,35.

Les marchés restent sous l'influence des nouvelles concernant d'une part la propagation du coronavirus en Chine et d'autre part l'impact économique et financier. Or sur ces deux plans, les nouvelles du jour sont plutôt bonnes et font oublier au moins temporairement l'avertissement du géant américain Apple sur ses résultats, qui a plombé le moral des investisseurs mardi.

Les chiffres officiels publiés par Pékin montrent en effet une diminution du nombre de nouveaux cas d'infection pour le deuxième jour d'affilée, au plus bas depuis le 29 janvier; parallèlement, selon les informations de Bloomberg, les autorités chinoises envisagent de renflouer les compagnies aériennes mises en difficulté par la crise sanitaire.

Certains investisseurs s'attendent en outre à ce que la Banque populaire de Chine annonce jeudi une baisse de son taux préférentiel de prêt, trois jours après avoir réduit celui de sa facilité à moyen terme.

Côté américain, la séance sera animée entre autres par les chiffres mensuels des prix à la production et des mises en chantier (à 13h30 GMT) puis par le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (à 19h00 GMT).

VALEURS EN EUROPE

En tête du Stoxx 600 européen, Puma bondit de 7,64% après avoir réaffirmé ses prévisions pour 2020 et publié des trimestriels meilleurs qu'attendu. Son grand rival Adidas, qui a lui aussi présenté ses résultats, prend 2,05%.

Deutsche Telekom s'adjuge pour sa part 3,96% après avoir souligné le potentiel d'appréciation du futur géant américain que créera la fusion entre sa filiale T-Mobile et Sprint.

Renault a touché en matinée un nouveau plus bas de près de huit ans après la rétrogradation par Moody's de sa note de crédit en catégorie spéculative mais le titre a ensuite effacé ses pertes.

A la baisse, Atos cède 2,94%, le recul le plus marqué du CAC 40, après l'annonce d'un bénéfice d'exploitation annuel inférieur aux attentes.

TAUX

Signe que la prudence reste de mise, la perspective de nouvelles mesures de relance en Chine n'a que brièvement fait remonter le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro: à mi-séance, il recule à -0,416% après être remonté au-dessus de -0,4% en tout début de séance.

Celui des Treasuries de même échéance est quasi stable à 1,5593. Il demeure inférieur au rendement des titres à trois mois (1,5846%), une inversion de la courbe considérée par certains comme un signe avant-coureur de récession.

CHANGES

L'euro ne parvient pas à repasser durablement au-dessus de 1,08 dollar, sous lequel il est tombé mardi pour la première fois depuis avril 2017 après la chute plus marquée qu'attendu de l'indice allemand ZEW du sentiment des investisseurs.

L'"indice dollar", qui profite aussi du repli du yen, poursuit sa hausse et se rapproche du pic de 15 ans inscrit le 1er octobre dernier.

La livre sterling, elle, recule face au billet vert comme face à l'euro, incapable de conserver les gains enregistrés juste après la publication de chiffres supérieurs aux attentes sur l'inflation britannique en janvier, qui éloignent pourtant le risque d'une baisse de taux de la Banque d'Angleterre.

PÉTROLE

Le marché pétrolier reste bien orienté, soutenu lui aussi par les nouvelles rassurantes en provenance de Chine.

Le Brent gagne 1,56% à 58,65 dollars le baril et se dirige vers sa septième hausse consécutive tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,59% à 52,88 dollars.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)