Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris s'enfonçait de près de 4% lundi après que Wall Street a également dégringolé à l'ouverture, dans un marché en proie à une forte aversion au risque en raison d'une accélération de la propagation du coronavirus hors de Chine.

Vers 15H38 (14H38 GMT), l'indice CAC 40 chutait de 3,99% à 5.789,25 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,3 milliards d'euros.

Wall Street a décroché à l'ouverture: le Dow Jones chutait de 3,12% et le Nasdaq de 4,05%.

Une perte de plus de 4% sur le CAC 40, cela n'était "pas arrivé depuis juin 2016", a commenté auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, un gérant actions de Dôm Finance.

"Le marché s'inquiète que la multiplication des cas hors de Chine se traduise par une pandémie mondiale susceptible d'avoir des répercussions macroéconomiques significatives", a-t-il ajouté.

"Tant que nous avions l'impression que l'épidémie était cantonnée à la Chine, les raisons de s'inquiéter étaient moindres; maintenant que les cas se multiplient en dehors de Chine, en Corée Sud, en Iran et désormais en Italie, les marchés réévaluent les impacts macroéconomiques possibles", selon M. Larrouturou.

L'épidémie de pneumonie virale s'est accélérée lundi à travers le globe, avec des bilans en forte hausse de la Corée du Sud à l'Iran, les deux pays qui comptent respectivement le plus grand nombre de cas de contamination et de décès en dehors de Chine.

Le coronavirus a déjà tué près de 2.600 personnes en Chine continentale et une trentaine ailleurs dans le monde.

"Les secteurs les plus frappés sont les secteurs des transports et loisirs (automobile, luxe), des semi-conducteurs, des matières premières", a précisé le spécialiste.

La plus forte baisse du CAC 40 revenait ainsi à ArcelorMittal (-7,71% à 13,84 euros), devant Peugeot (-7,52% à 17,70 euros), Renault (-7,04% à 29,46 euros) et STMicroelectronics (-6,71% à 26,40 euros).

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