USA 2020-BIDEN AMASSE LES GAINS LORS DU "SUPER TUESDAY", LE GROS LOT POUR SANDERS

WASHINGTON - Relancé par son succès en Caroline du Sud trois jours plus tôt, Joe Biden s'est imposé dans au moins huit grands Etats lors du "Super Tuesday" mais Bernie Sanders a remporté le gros lot, la Californie, augurant d'un coude-à-coude pour l'investiture démocrate en vue de l'élection présidentielle américaine de novembre prochain.

Cette étape cruciale pour désigner l'adversaire de Donald Trump, durant laquelle sont élus environ 40% des délégués à travers quatorze Etats, a permis à Joe Biden d'amasser des gains dans les Etats du Sud et du Midwest notamment.

"On ne l'appelle pas 'Super Tuesday' pour rien", a déclaré Joe Biden devant des partisans en liesse réunis en Californie. "Nous sommes bel et bien vivants", a ajouté l'ancien vice-président, dont les résultats furent décevants lors des trois premières étapes du marathon des primaires.

Bernie Sanders, qui faisait la course en tête et espérait effectuer mardi un grand pas vers l'investiture démocrate, était donné victorieux par l'institut Edison Research dans l'Etat du Vermont, dont il est le sénateur, le Colorado et l'Utah. La chaîne de télévision Fox News et l'agence de presse AP donnent le sénateur socialiste en tête en Californie.

D'après les projections d'Edison Research, Joe Biden s'imposera lui en Alabama, Arkansas, Massachusetts, Minnesota, Caroline du Nord, Oklahoma, Tennessee et Virginie.

Les résultats de ce "Super Tuesday" placent globalement Michael Bloomberg hors course, faisant perdre à l'ancien maire de New York son pari de soumettre seulement mardi pour la première fois son nom au suffrage des électeurs démocrates et indépendants. Des représentants de sa campagne ont indiqué que Bloomberg allait évaluer mercredi la suite à donner à sa candidature.

LE POINT sur le "Super Tuesday", Etat par Etat

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FRANCE/RETRAITES

LA CENSURE DU GOUVERNEMENT REJETÉE À L'ASSEMBLÉE

PARIS - Les députés français ont rejeté sans surprise mardi soir les deux motions de censure symboliques - émanant des Républicains d'un côté, des communistes et socialistes de l'autre - visant à protester contre le choix du gouvernement d'adopter sans vote la réforme des retraites.

L'opposition de droite comme de gauche considère en effet comme un déni de démocratie la décision annoncée samedi par le Premier ministre, Edouard Philippe, d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution sur le projet de loi ordinaire, une première depuis le début de la législature.

Pour être votée, ces motions de censure devaient réunir la majorité absolue, soit 289 voix.

Le texte émanant des Républicains n'a été approuvé que par 148 voix. "La majorité requise n'est donc pas atteinte, la motion de censure n'est pas adoptée", a annoncé le président de l'Assemblée, Richard Ferrand.

De même, le texte de la gauche, qui était soutenu par le Rassemblement national, n'a été adopté que par 91 voix.

Ces motions n'avaient aucune chance d'être adoptées au regard du rapport de forces dans l'hémicycle: La République en marche, qui a la majorité absolue, pouvait aussi compter sur le soutien de la majeure partie des députés MoDem et Agir.

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CORONAVIRUS-UN QUATRIÈME DÉCÈS EN FRANCE, LA SITUATION POURRAIT DURER DES MOIS, DIT MACRON

PARIS - Le nouveau coronavirus a fait un quatrième mort en France, où le nombre de patients touchés a franchi mardi le seuil des 200 cas confirmés, passant à 212 selon le dernier bilan établi par l'agence Santé publique France.

Le quatrième décès concerne un homme de 92 ans décédé dans le Morbihan, en Bretagne, où un regroupement de cas est apparu ces derniers jours et concernent les localités de Carnac, Auray et Crac'h.

Avec 21 cas de plus que la veille, le nombre de personnes contaminées en France s'élevait mardi à 16h00 à 212 cas, répartis sur 13 régions, a annoncé le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. Douze sont guéris.

"Pour trois cas sur quatre, nous connaissons la chaîne de transmission", a-t-il souligné lors du point de presse quotidien consacré à la crise sanitaire.

En déplacement en fin d'après-midi au centre de crise du ministère de la Santé, Emmanuel Macron a appelé l'ensemble des acteurs concernés par la crise sanitaire à "faire bloc".

"Dans cette période que nous vivons et que nous allons vivre - parce que nous sommes entrés dans une phase qui va durer des semaines et même sans doute des mois -, il est indispensable d'avoir la clarté, la résilience, le sang froid et la détermination pour freiner d'abord l'épidémie (...) puis lutter contre celle-ci", a-t-il dit.

En Italie, vingt-sept nouveaux décès dus au coronavirus ont été dénombrés, portant le bilan à 79 morts dans la péninsule. Au total, 2.502 cas y ont été recensés depuis l'apparition de la maladie, ce qui en fait le pays européen le plus touché.

En Corée du Sud, les autorités sanitaires locales ont dit mercredi avoir confirmé 516 nouveaux cas, ce qui porte à 5.328 le nombre de personnes infectées dans le pays.

LA BANQUE MONDIALE DÉBLOQUE 12 MILLIARDS DE DOLLARS

WASHINGTON - La Banque mondiale a annoncé mardi qu'elle débloquait avec effet immédiat une première aide d'urgence de 12 milliards de dollars pour aider les Etats à faire face aux conséquences de l'épidémie de coronavirus sur leur système de santé et sur leur économie.

Cette aide initiale servira avant tout aux pays en développement afin d'améliorer la prise en charge médicale, renforcer la détection du coronavirus et la surveillance de l'épidémie et permettre aux entreprises du secteur privé de surmonter l'impact de la maladie sur leur activité.

Le président de la Banque mondiale, David Malpass, a précisé qu'il s'agissait d'une réponse "initiale", soulignant qu'il subsistait de "nombreuses inconnues" autour du virus et qu'une "bien plus" conséquente pourrait être requise pour faire face à son impact.

LA FED BAISSE SES TAUX EN URGENCE

WASHINGTON - La Réserve fédérale américaine a annoncé mardi une baisse de ses taux d'intérêt, une mesure d'urgence destinée à protéger la première économie du monde contre les effets du coronavirus mais qui a été accueillie avec scepticisme par les marchés financiers.

La Fed a baissé la fourchette de l'objectif de taux des "fed funds" de 50 points de base, à 1%-1,25%, un vote acquis à l'unanimité, précise l'institut d'émission dans un communiqué.

C'est la première fois depuis 2008, soit au coeur de la crise financière, que la Fed baisse ses taux entre deux réunions de politique monétaire, la prochaine étant prévue les 17 et 18 mars, ce qui souligne l'urgence de sa décision.

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L'UE PROMET D'AIDER LA GRÈCE À FAIRE FACE À L'AFFLUX DE RÉFUGIÉS

KASTANIES, Grèce - L'Union européenne va aider la Grèce à faire face à l'afflux de réfugiés en provenance de Turquie, a promis mardi la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, en déplacement près de la frontière avec la Turquie.

Face à l'intensification des combats dans la province syrienne d'Idlib, la Turquie, qui a accueilli 3,6 millions de réfugiés syriens et redoute un nouvel afflux, a cessé le 28 février d'empêcher ceux qui le souhaitent de passer en Europe, comme elle s'y était engagée en 2016, moyennant une aide de six milliards d'euros de la part de l'Union.

Des dizaines de milliers de personnes se pressent depuis à la frontière gréco-turque, où la police grecque a fait usage de grenades lacrymogènes pour les repousser. La crise se joue aussi en mer Egée où les gardes-côtes cherchent à tenir les bateaux de migrants à distance. Un jeune Syrien est mort noyé lundi après un naufrage au large de Lesbos.

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ISRAËL-LE LIKOUD DE NETANYAHU EN TÊTE DES LÉGISLATIVES, SANS MAJORITÉ

JERUSALEM - Le Likoud du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu était donné en tête mardi des troisièmes élections législatives en moins d'un an en Israël mais il ne semblait pas en mesure d'obtenir une majorité parlementaire, montrent les résultats encore partiels du scrutin.

Après dépouillement d'environ 90% des bulletins de vote exprimés lundi, la coalition emmenée par Benjamin Netanyahu, allié à des partis religieux et de droite, est créditée de 59 sièges alors que la Knesset compte 120 députés, et que la majorité absolue y est donc de 61 sièges.

Le Likoud lui-même serait la première force parlementaire avec 36 élus, soit quatre de plus que la formation centriste Bleu et Blanc de son principal rival Benny Gantz.

Benjamin Netanyahu a revendiqué la victoire dès lundi soir mais l'émiettement persistant du paysage politique israélien à l'issue de ce scrutin laisse augurer la poursuite de la paralysie institutionnelle du pays.

La Liste arabe unie devrait rester la troisième force politique d'Israël avec une progression en sièges, passant de 13 à 15 élus. Avec sept élus, le parti d'Avigdor Lieberman pourrait détenir les clefs nécessaires pour former une coalition.

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TRUMP S'EST ENTRETENU AVEC UN DES CHEFS TALIBAN

KABOUL - Le mollah Baradar Akhund, négociateur en chef des talibans, s'est entretenu mardi par téléphone avec Donald Trump, trois jours après la signature d'un accord ouvrant la voie au retrait des troupes américaines présentes en Afghanistan.

"Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a eu une conversation téléphonique avec le représentant politique de l'émirat islamique, le respecté mollah Baradar Akhund. Détails plus tard", a annoncé sur Twitter le porte-parole de la milice islamiste, Zabihullah Mujahid.

A Washington, Donald Trump a confirmé s'être entretenu avec Baradar, indiquant qu'il avait une "très bonne discussion" avec lui.