Comme le reste du secteur, le constructeur français fait face au double défi du plongeon de ses commandes et de l'arrêt de ses usines en Europe face à la propagation de l'épidémie dans la région.

"Nous vivons une des épreuves les plus difficiles de notre histoire", déclare le président du conseil de Renault dans l'entretien publié dimanche.

Vingt-et-un sites industriels du groupe sont désormais fermés dont 12 en France et quatre en Espagne notamment, ce qui représente 60.000 salariés à l'arrêt, précise-t-il, ajoutant que le constructeur doit faire face à un plongeon "spectaculaire" de ses commandes, "parfois jusqu'à 90%".

"Comme pour toutes les entreprises françaises, la question de la trésorerie se pose donc", explique-t-il, ajoutant que le constructeur travaille sur différent scenarii pour les prochaines semaines.

Prié de dire si Renault pourrait solliciter un prêt de l'Etat, Jean-Dominique Senard répond : "Nous pourrions solliciter des garanties auprès de l'Etat, comme d'autres entreprises".

Il ajoute en revanche qu'une renationalisation temporaire "n'est pas à l'ordre du jour".

(Gwénaëlle Barzic)