Tokyo (awp/afp) - Les Bourses asiatiques ont fini dans le rouge lundi, surtout Tokyo, face au risque de voir la reprise de l'économie mondiale ralentir à cause de la pandémie mondiale, qui donne d'inquiétants signes d'aggravation jour après jour.

L'indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei, a chuté de 2,3% à 21'995,04 points, retombant ainsi sous la barre symbolique des 22'000 points à la clôture pour la première fois depuis le 15 juin. C'est aussi le plus important recul du Nikkei en une séance depuis cette date. De son côté l'indice élargi Topix a perdu lundi 1,78% à 1549,22 points.

Les Bourses chinoises ont aussi reculé lundi, mais dans une moindre mesure. Hong Kong a perdu 1,01% à 24'301,28 points, Shanghai 0,61% à 2961,52 points et Shenzhen 0,44% à 1939,12 points.

Wall Street avait déjà essuyé de lourdes pertes vendredi face à la poussée alarmante du coronavirus dans le Sud et l'Ouest des Etats-Unis, poussant les autorités locales à réintroduire des mesures restrictives, au risque de gripper la reprise économique américaine.

L'Europe n'est pas non plus hors de danger, ni la Chine, notamment Pékin, où la situation épidémique est "grave et complexe", a reconnu dimanche un porte-parole de la municipalité.

Après avoir longtemps misé sur un retour rapide à une situation quasi normale, les marchés d'actions "commencent à intégrer le ralentissement de la reprise des activités économiques", a résumé Shoji Hirakawa, stratégiste en chef de l'institut de recherche Tokai à Tokyo cité par l'agence Bloomberg.

Depuis le début de la crise sanitaire, le Covid-19 a infecté plus de dix millions de personnes dans le monde et 500'000 en sont mortes, selon un dernier comptage effectué par l'AFP à partir de sources officielles, lesquelles ne reflètent qu'une part du bilan réel.

Du côté des valeurs

SOFTBANK GROUP: le titre de SoftBank Group à Tokyo (-2,76% à 5.380 yens) n'a guère profité de l'annonce par le groupe nippon d'un gain exceptionnel provisoire de 600 milliards de yens (5 milliards d'euros) dans ses comptes du premier trimestre 2020/21 (avril-juin) lié à la cession des deux-tiers de sa participation dans T-Mobile US pour environ 20 milliards de dollars la semaine dernière.

MORNE PLAINE POUR L'AUTOMOBILE: tous les titres des constructeurs automobiles japonais, souvent étroitement dépendants du marché américain, ont souffert lundi: Toyota a cédé 1,59% à 6.759 yens, Honda 2,43% à 2.708,5 yens. Le titre de Nissan, dont les dirigeants ont été tancés lundi par des actionnaires lors de l'assemblée générale du groupe, s'est enfoncé pour sa part de 3,4% à 394,7 yens.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s'appréciait légèrement face au dollar, à raison d'un dollar pour 107,18 yens vers 08H35 GMT contre 107,22 yens vendredi à 21H00 GMT.

L'euro grimpait en revanche face à la monnaie japonaise, à raison d'un euro pour 120,58 yens contre 120,29 yens vendredi.

La monnaie européenne progressait aussi face au billet vert, à raison d'un euro pour 1,1250 dollar contre 1,1219 dollar en fin de semaine dernière.

Les cours du pétrole refluaient nettement lundi, plombés par les conséquences néfastes de l'accélération de la pandémie mondiale pour la demande d'or noir.

Vers 08H30 GMT le prix du baril de brut américain WTI lâchait 1,92% à 37,75 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord cédait 2,15% à 40,14 dollars.

afp/vj