par Gilles Guillaume

Citroën a dévoilé mardi sa nouvelle C4 aux lignes plus sportives et à la conduite surélevée qui s'inscrit dans la stratégie de rajeunissement des modèles phares de la troisième marque du groupe PSA derrière Peugeot et Opel-Vauxhall.

La berline compacte, fabriquée à Madrid, sera commercialisée au quatrième trimestre. Son architecture permettra de la proposer à la fois en version thermique, essence ou diesel, et électrique.

"C'est un retour en force de Citroën sur le segment des voitures compactes en Europe, qui est le plus gros segment si on compte les SUV et les berlines", a déclaré à Reuters Vincent Cobée, directeur de Citroën.

La C4 s'inscrit dans une lignée prestigieuse remontant à la version de 1928, mais surtout aux célèbres modèles familiaux Ami 6, Ami 8, GS, BX, ZX et Xsara. Elle remplacera la C4 Cactus, qui a amorcé la dernière révolution stylistique de la marque en 2014, mais avec le design moins clivant d'une berline coupée fidèle aux codes actuels.

Avant le choc du coronavirus, Citroën a signé en 2019 une sixième année de croissance consécutive en Europe à un record de huit ans. Dans une industrie toujours tirée par l'offre de nouveaux modèles, la C4 arrive à point nommé pour tenter de redresser la barre.

L'an prochain, une voiture de taille supérieure - le fameux segment D ultradominé par le premium allemand - suivra chez Citroën pour renforcer les ventes de la marque hors d'Europe. Le grand international reste le point faible de PSA puisque le poids du continent a atteint l'an dernier 87% des ventes.

Le projet de fusion avec Fiat Chrysler doit aussi contribuer à rétablir un équilibre géographique, et Vincent Cobée estime que Citroën aura toute sa place parmi les quelque 14 marques du nouveau groupe, à condition de jouer à plein sur son image associée à la famille et au confort.

"De façon générale, dans l'industrie qui nous entoure, et encore plus au sein d'un groupe qui aurait un grand nombre de marques, la valeur de chacune d'entre elles est très importante", a-t-il expliqué. "C'était vrai hier, ça le sera encore plus demain dans une période post-Covid."

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)