La lutte contre l'argent sale doit devenir une des "principales priorité" des banques britanniques qui s'exposeront faute de quoi à de lourdes amendes, a déclaré mardi le vice-gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE).

Plusieurs grandes banques mondiales, HSBC, Barclays et Standard Chartered notamment, sont mises en cause dans un rapport publié dimanche qui accuse le système bancaire mondial d'avoir participé au transfert de plus de 2.000 milliards de dollars de fonds suspects en près de 20 ans.

Selon Sam Woods, il est vital que les banques prennent leur part dans la lutte contre les délits financiers et la publication du rapport rappelle que les criminels et les délinquants n'hésitent pas à recourir au système financier pour parvenir à leurs fins.

"Si les banques ne le comprennent pas, le coût sera très lourd pour elles, comme vous avez pu le voir ces dernières années au Royaume-Uni et aux Etats-Unis", a-t-il à Bloomberg TV.

"Elles ont fait beaucoup, mais elles vont devoir en faire davantage et malheureusement, cela fait partie de ces choses pour lesquelles il y aura toujours du travail à faire."

Les banques ont selon lui consenti beaucoup d'efforts ces dernières années pour lutter contre le blanchiment d'argent et il n'est pas forcément utile de légiférer davantage.

Les soupçons qui pèsent sur HSBC et Standard Chartered se reflètent dans leurs cours de Bourse. A Hong Kong, la première cède 2,05% et la seconde abandonne 2,29%. A Londres, la baisse de HSBC est moins prononcée en milieu de matinée, le titre ne perdant que 0,59% tandis que celui de Standard Chartered avance de 0,3%.

(Huw Jones; version française Nicolas Delame, édité par Jean-Michel Bélot)